Énergie solaire accessible à tous en Nouvelle-Aquitaine : profitez-en !

Philippe DONNART


Les services de l’État ont mené une étude détaillée sur les toitures du parc de logements sociaux en Nouvelle-Aquitaine, afin d’évaluer leur potentiel pour l’installation de panneaux solaires. Cette étude a permis de dresser un inventaire exhaustif de ces toitures et démontre que le gisement solaire est considérable. Il existe donc une réelle opportunité d’exploiter ce gisement pour le bénéfice des habitants de la région. Il est donc possible de mette à profit cette ressource solaire pour répondre aux besoins énergétiques des habitants et ainsi réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Cette initiative pourrait également contribuer à la transition énergétique, en favorisant une production locale et renouvelable d’électricité.

Cependant, il est important de souligner que l’installation de panneaux solaires sur les toits nécessite une étude approfondie de la faisabilité technique et économique, ainsi qu’une coordination entre les différents acteurs, tels que les bailleurs sociaux, les entreprises spécialisées et les autorités locales. Une telle démarche pourrait également nécessiter des investissements importants, mais les avantages en termes de réduction de la facture énergétique des habitants et de protection de l’environnement en valent certainement la peine. De plus, cette initiative pourrait créer des emplois locaux dans le secteur des énergies renouvelables et contribuer ainsi à la dynamisation de l’économie régionale. En somme, l’exploitation du gisement solaire dans le parc social de logements en Nouvelle-Aquitaine représente une incroyable opportunité de contribuer à la transition énergétique tout en bénéficiant aux habitants de la région.

Des mètres carrés à exploiter pour la production photovoltaïque en Nouvelle-Aquitaine

Une récente étude de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) Nouvelle-Aquitaine met en lumière le potentiel du parc social de la région pour la production d’énergie solaire. Avec 320 000 logements sociaux répartis entre 21 bailleurs, l’emprise au sol de ces habitations représente près de 1 300 hectares. Bien que les maisons individuelles occupent une plus grande surface (670 hectares) par rapport aux logements collectifs (600 hectares pour 235 000 appartements), il est estimé que 37% de la toiture du parc peut être équipée de panneaux solaires, soit 470 hectares au total.

Comparativement, le projet de parc solaire Horizeo, situé à Saucats, en Gironde, couvre une superficie de 800 hectares dans sa version révisée. Il est donc envisageable d’installer des panneaux solaires sur les toitures des logements sociaux, d’autant plus que 800 d’entre eux offrent des surfaces d’au moins 1 000 mètres carrés, idéales pour l’installation photovoltaïque.

Au lieu d’être davantage protégées contre le froid de l’hiver, les résidences Pleyel et Zola ont été réhabilitées pour lutter contre la chaleur. Durant tout le processus, les habitants ont été associés au projet.

Un investissement bénéfique pour les locataires et l’environnement

Outre son impact positif sur la transition écologique, l’installation de panneaux solaires sur les toitures des logements sociaux permettrait de réduire les charges locatives en favorisant l’autoconsommation ou la revente d’électricité produite. Dans le cas des immeubles collectifs, le bailleur social pourrait jouer le rôle d’interlocuteur avec le réseau de distribution et répartir l’autoconsommation entre les locataires concernés.

Pour les maisons individuelles, l’autoconsommation est individuelle, même si elle est gérée par le bailleur. L’installation de panneaux photovoltaïques est également envisageable pour une autoconsommation collective. L’électricité produite peut être utilisée pour alimenter les parties communes du bâtiment, comme les ascenseurs, l’éclairage ou la VMC. Elle peut également être distribuée à l’ensemble des logements du bâtiment ou d’un groupe de bâtiments situés dans une zone géographique restreinte.

Avec la crise de l’énergie, les panneaux photovoltaïques ont plus que jamais la cote. Combien cela coûte-t-il ? Est-ce vraiment un bon plan ?

Un enjeu pour les ménages les plus modestes

L’étude souligne que l’installation de panneaux solaires sur les logements sociaux profiterait en grande partie aux ménages les plus défavorisés. Cela représente un enjeu important dans le domaine de la transition écologique et fait l’objet de débats politiques, où la fin du monde est souvent opposée à la fin du mois.

En effet, un logement social sur quatre est situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Au niveau régional, 30% du parc de logements sociaux collectifs se trouve dans un QPV, contre seulement 5% pour les logements individuels. Les logements sociaux construits dans ces quartiers défavorisés représentent 13% de l’emprise au sol du parc en Nouvelle-Aquitaine.