Le 8 octobre 2023, Sultan Al Jaber, qui occupe le poste de président de la COP28, a émis un appel pressant à tous les gouvernements, les invitant à faire preuve de réalisme et à abandonner leurs aspirations irréalistes, telles que l’élimination précipitée des infrastructures énergétiques déjà en place pour atteindre les objectifs fixés en matière de lutte contre le changement climatique.
La transition énergétique : un défi urgent pour lutter contre le changement climatique
La Semaine du climat du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord s’est ouverte à Ryad avec une déclaration forte de Sultan Al Jaber, président de la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis. Selon lui, il est impossible et peu pratique de débrancher immédiatement le système énergétique actuel avant de construire le système de demain. Cependant, la question cruciale à laquelle la communauté internationale est confrontée est de savoir comment et quand abandonner les combustibles fossiles pour atteindre l’objectif de ne pas dépasser 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, fixé par l’accord de Paris de 2015.
Climat : présidée par le patron d’une compagnie pétrolière, la COP 28 va-t-elle virer à la farce ?
Un choix controversé pour la présidence de la COP28
La nomination de Sultan Al Jaber, président de l’ADNOC, géant pétrolier des Émirats arabes unis, en tant que président de la COP28 a suscité la controverse parmi les militants pour le climat. Ils critiquent cette nomination, estimant qu’elle remet en question la crédibilité du processus onusien. Cependant, M. Jaber a reçu le soutien de participants à la COP, dont John Kerry, l’envoyé américain pour le climat, qui croit en la réduction progressive des combustibles fossiles. Les responsables énergétiques des Émirats arabes unis et d’autres pays producteurs de pétrole soutiennent également une transition vers des énergies alternatives, tout en continuant à investir dans les combustibles fossiles pour garantir la sécurité énergétique.
Le défi du financement de la lutte contre le changement climatique
Un autre défi majeur dans les négociations sur le climat est le financement de la lutte contre le changement climatique. Les pays en développement, moins responsables du changement climatique, cherchent à obtenir des fonds des pays riches pour s’adapter aux conséquences du réchauffement. En 2009, les pays riches se sont engagés à fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement, mais cet objectif n’a pas été atteint en 2020. Sultan Al Jaber a souligné la nécessité de respecter les anciennes promesses, y compris celle des 100 milliards de dollars, afin d’aider les pays les plus pauvres.
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