Étude : Les robots non-humains sont préférés en technologie

Philippe DONNART

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obot de service au design moderne et convivial présentant un plat gastronomique sur une assiette blanche


Selon des chercheurs en sciences cognitives du CNRS à Lille, il semblerait que l’acceptation des robots par les humains ne soit pas uniforme. En effet, plus un robot est doté de caractéristiques ou de compétences similaires à celles des humains, plus il susciterait de la méfiance. Cette observation soulève des questions importantes quant à la relation complexe entre les humains et les robots, et met en lumière les réflexes de défiance que peuvent susciter les robots les plus sophistiqués.

Les designs non-humains de robots plus acceptables socialement

Un rejet lié au design

Des chercheurs en sciences cognitives du CNRS Lille ont publié des travaux révélant que les humains ont plus de mal à accepter les robots qui leur ressemblent trop. Publiée dans Plos One le 17 novembre, cette étude démontre que plus un robot ressemble à un humain, plus il suscite un mécanisme de défiance et un sentiment d’infériorité chez les personnes.
L’enquête menée par cette équipe de chercheurs a révélé que les robots doivent posséder des caractéristiques physiques spécifiques pour être bien acceptés socialement. Par exemple, des grands yeux sur un visage engendrent de l’attachement, mais il est préférable que les robots se déplacent sur une roulette plutôt que sur deux jambes, et qu’ils possèdent des pinces ou des aimants à la place des mains. En effet, lorsqu’ils sont dotés de compétences impossibles pour un humain, tels que rouler, voler ou aimanter des objets, l’homme a moins tendance à chercher à se comparer ou à établir une logique de domination.

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Une place grandissante et contestée

Les robots commencent à prendre une place de plus en plus importante dans la société, avec l’émergence de robots domestiques, d’accueil, et même compagnons dans les maisons de retraite. Cependant, des cas d’agression de robots par des humains ont déjà été constatés au Japon et aux États-Unis, ce qui soulève des inquiétudes sur la place des robots dans notre quotidien. Pourtant, il est prévu que le marché des robots sociaux connaîtra une croissance de 15% par an dans les années à venir.