Fin de Meccano à Calais : 23 derniers jours de travail pour les employés

Philippe DONNART

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Après plus de cinq décennies d’existence, l’usine spécialisée dans la fabrication des fameux jouets de construction qui ont égayé notre enfance a finalement mis un terme à ses opérations. Les travailleurs de l’établissement dénoncent vivement cette fermeture, qualifiant la situation de délocalisation camouflée.

La fermeture de l’usine Meccano à Calais : 23 salariés licenciés

Mardi 31 octobre, les trois quarts des salariés de l’usine Meccano de Calais ont effectué leur dernier jour de travail. Au total, 23 personnes ont été licenciées, marquant ainsi la fin de l’activité de cette usine emblématique. Avec plus de 50 ans d’existence, l’usine Meccano est connue pour produire les célèbres jouets de construction. Les salariés se sont réunis une dernière fois avant de quitter les lieux. La fermeture définitive de l’usine est prévue en début d’année prochaine, mais d’ici là, 11 employés resteront en poste pour réaliser notamment le transfert des machines.

Une délocalisation en Hongrie

La décision de fermer l’usine Meccano a été annoncée il y a huit mois par le groupe canadien Spin Master, propriétaire du site. Le groupe avait justifié cette décision en expliquant que l’entreprise n’était plus compétitive et accumulait une dette de 10 millions d’euros. Depuis quelques semaines, la production des pièces Meccano avait été considérablement réduite, et elle a finalement été complètement arrêtée le jeudi 26 octobre.

Les salariés ont exprimé leur mécontentement face à cette fermeture et ont émis des doutes quant à la véritable raison de celle-ci. Selon Johnny Marmin, délégué CDFT de l’entreprise, il s’agirait d’une « délocalisation maquillée ». Il affirme que tout le matériel devait être détruit et que les machines devaient être mises en vente. Cependant, il a été annoncé aux salariés que ce matériel serait finalement conservé pour produire en Hongrie. Johnny Marmin indique qu’il est en train de constituer un dossier pour saisir les prud’hommes et précise qu’une quarantaine de salariés l’ont déjà rejoint dans cette démarche.

La fermeture de l’usine Meccano à Calais marque la fin d’une époque pour cette entreprise emblématique. Cette décision a suscité de vives réactions parmi les salariés, qui s’inquiètent désormais pour leur avenir professionnel. Les conséquences économiques de cette fermeture sont également importantes pour la région de Calais, qui perd un fleuron de son industrie.