Le 13 octobre dernier, les vingt-sept États membres de l’Union européenne se sont retrouvés dans l’incapacité de parvenir à un accord unanime concernant le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. Cette situation témoigne de la persistance des tensions et des divergences de points de vue au sein de l’Union européenne sur cette question.
La bataille de Bruxelles pour l’autorisation du glyphosate
La Commission de Bruxelles a été prise de court lors d’un vote à huis clos portant sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate, un herbicide controversé. Au lieu d’obtenir une majorité qualifiée en faveur de ce renouvellement pour une durée de dix ans, la Commission s’est retrouvée avec une division claire entre les États membres de l’Union européenne. La France s’est abstenue, tandis que d’autres pays ont également exprimé leur désaccord.
Les conditions pour atteindre une majorité qualifiée sont complexes. Il est nécessaire de rassembler le soutien de quinze pays représentant au moins 65 % de la population de l’Union européenne. En 2017, lorsque les Européens ont décidé de ré-autoriser le glyphosate pour une durée de cinq ans, ce seuil avait été tout juste dépassé. Dix-huit États membres s’étaient prononcés en faveur de la ré-autorisation. Depuis, l’utilisation du glyphosate a été prolongée d’un an en raison du retard dans l’évaluation de son dossier.
Parmi les pays qui soutiennent une autorisation du glyphosate jusqu’en 2033 se trouvent les pays de l’Est de l’Europe, qui sont généralement réticents aux avancées environnementales, ainsi que certains pays du Sud. En revanche, l’Autriche et le Luxembourg ont indiqué qu’ils voteraient contre. Le Luxembourg est d’ailleurs le seul pays du continent à avoir interdit la commercialisation du glyphosate, bien que cette mesure ait été levée par la justice, jugée contraire au droit européen.
Le gouvernement français a adopté une position claire sur la question. Il est en faveur de l’autorisation du glyphosate lorsque les alternatives ne sont pas disponibles pour les filières agricoles. En revanche, il s’oppose à son utilisation lorsque des alternatives existent. Cette position, bien que contestée, est soutenue par le ministre de la Transition écologique, qui estime que la proposition de renouvellement de la Commission n’est pas assez contraignante par rapport aux mesures françaises.
Les discussions sur l’autorisation du glyphosate se poursuivront lors d’une réunion des ministres de l’Environnement de l’UE prévue lundi au Luxembourg.
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