En arrivant tôt le matin du dimanche au port de Douarnenez, les passagers du navire « World Traveller » ont été confrontés à un accueil plutôt hostile de la part des habitants locaux.
Des manifestants contre les croisières de luxe écologiquement nuisibles à Douarnenez
Des masques d’ours polaires ou d’otaries, des tambours, des pancartes : « Soulèvement de la mer », « Quand la croisière s’amuse, le climat trinque ». Dimanche 8 octobre, plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis au port de Douarnenez, en Bretagne, à l’occasion de l’arrivée du « World Traveller », un luxueux bateau de croisière.
« You are not welcome, we don’t need your money. » Leurs slogans ne laissaient planer aucun doute sur leur hostilité à l’égard de ce type de tourisme. Ces bateaux « passent leur temps à faire des allers-retours entre les pôles pour faire du tourisme de la dernière chance : voir les derniers manchots, les derniers ours blancs, les derniers icebergs. C’est indécent », a expliqué Alice, 25 ans.
Le navire « World Traveller », d’une capacité de moins de 200 passagers, faisait escale à Douarnenez dans le cadre d’une croisière de dix jours entre Dublin à Lisbonne, proposée à des prix allant de 8 499 dollars (8 048 euros) à 13 999 dollars (13 257 euros) par passager.
« Expérience éducative utile »
Croisé un peu plus tard dans les rues de la « ville rouge » (une des premières mairies communistes en France), Eric Scott, un touriste américain 49 ans, avec bob et chemise hawaïenne, ne semblait pas particulièrement perturbé par ce débarquement chahuté. « C’était une expérience éducative utile », a déclaré ce consultant en éducation de Seattle. « C’est une des raisons pour lesquelles on voyage, c’est pour avoir des perspectives venues d’autres endroits. »
Eric Scott a dit « comprendre » les motivations des manifestants qui « plaident pour la responsabilité environnementale ». « Est-ce que cela signifie pas de voyages en bateau ? Je ne sais pas », a-t-il cependant ajouté.
L’industrie des croisières, jugée polluante, fait l’objet d’une grogne grandissante de la Bretagne à la Côte d’Azur, avec une multiplication des pétitions et des manifestations. Selon une étude de l’ONG Transport et Environnement, les bateaux de croisières naviguant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de 8 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 50 000 vols Paris-New York.
Une prise de conscience croissante face au tourisme de luxe destructeur de l’environnement
Le port de Douarnenez a été le théâtre d’une manifestation contre les croisières de luxe et leur impact néfaste sur l’environnement. Plusieurs dizaines de manifestants ont exprimé leur désapprobation envers le bateau de croisière « World Traveller » lors de son arrivée dans la région bretonne.
Les slogans tels que « Soulèvement de la mer » et « Quand la croisière s’amuse, le climat trinque » reflétaient l’hostilité des manifestants envers ce type de tourisme. Selon eux, ces bateaux effectuent des voyages incessants entre les pôles pour offrir aux touristes une dernière chance de voir des animaux polaires et des icebergs, une pratique jugée indécente.
Le « World Traveller », qui compte moins de 200 passagers, faisait escale à Douarnenez dans le cadre d’une croisière de dix jours entre Dublin et Lisbonne. Les prix des billets pour cette croisière de luxe s’échelonnaient de 8 499 dollars (8 048 euros) à 13 999 dollars (13 257 euros) par passager.
Un touriste américain de 49 ans, Eric Scott, a déclaré que cette expérience lui avait été utile sur le plan éducatif. Selon lui, le voyage permet de voir différentes perspectives venues d’ailleurs.
Cependant, Eric Scott a admis comprendre les motivations des manifestants qui plaident en faveur de la responsabilité environnementale. Il a ajouté qu’il ne savait pas si cela signifiait qu’il ne devrait plus voyager en bateau.
L’industrie des croisières est de plus en plus critiquée pour sa pollution environnementale, suscitant des pétitions et des manifestations en Bretagne et sur la Côte d’Azur. Une étude de l’ONG Transport et Environnement révèle que les bateaux de croisière naviguant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de 8 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 50 000 vols Paris-New York.
Des alternatives responsables pour le tourisme de luxe
Face à cette prise de conscience environnementale croissante, l’industrie du tourisme de luxe cherche à mettre en place des mesures responsables pour réduire son impact sur l’environnement.
Les professionnels du tourisme se réunissent cette semaine au salon IFTM Top Resa pour discuter des défis environnementaux auxquels le secteur est confronté. Cette 45e édition met l’accent sur la nécessité d’organiser le tourisme de manière à préserver la planète.
Les compagnies de croisières envisagent d’adopter des technologies plus respectueuses de l’environnement, telles que les carburants propres et les systèmes de gestion des déchets. Elles cherchent également à promouvoir le tourisme durable et à sensibiliser les voyageurs à la préservation de l’environnement.
Certaines destinations touristiques commencent également à prendre des mesures pour atténuer les effets néfastes des croisières de luxe. Elles limitent le nombre de bateaux autorisés à accoster dans leurs ports et mettent en place des réglementations strictes en matière de pollution.
Il est essentiel que l’industrie du tourisme de luxe continue de s’engager dans des pratiques respectueuses de l’environnement, afin de préserver les sites naturels exceptionnels que les touristes apprécient tant. Les consommateurs, de leur côté, doivent également faire preuve de responsabilité et choisir des options de voyage durables.
En concluant, la prise de conscience grandissante de l’impact environnemental des croisières de luxe met en évidence la nécessité d’un changement dans l’industrie du tourisme. Les efforts visant à promouvoir le tourisme responsable et à mettre en place des mesures écologiques sont essentiels pour préserver notre planète et assurer un avenir durable à l’industrie du voyage.
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