Une culture alimentaire sans terre ni soleil
La société Jungle, située à Château-Thierry, dans l’Aisne, a développé une méthode de culture alimentaire innovante qui ne requiert ni terre ni soleil. Grâce à des fermes verticales équipées de lumières violettes et d’un système d’hydroponie, les plantes poussent dans des hangars.
Une solution d’avenir pour l’alimentation mondiale
Les fermes verticales sont considérées comme une réponse possible pour nourrir la planète. L’entreprise Jungle possède la plus grande ferme verticale de France, située à Château-Thierry. Elle participe à un salon international à Dubaï dédié à cette agriculture futuriste.
Quand les champs se transforment en hangars
Le site de Jungle accueille des plateaux de basilic et de coriandre sur dix étages. Nicolas Séguy, co-fondateur et directeur général de Jungle, décrit l’un des modules de production de l’entreprise : 320 m2 de culture dans un espace au sol de 45 m2. Au lieu d’un champ, c’est un hangar contrôlé de neuf mètres de haut qui est utilisé. L’hydroponie, une technique d’irrigation à base d’eau et de nutriments, est utilisée pour cultiver les plantes.
« On n’a rien inventé ! On a simplement modernisé cette méthode vieille comme le monde grâce aux technologies »
Nicolas Séguy, co-fondateur de Jungle
Les hangars de Jungle ne bénéficient pas non plus du rayonnement solaire, mais sont équipés de lumières horticoles violettes. Des caméras sont positionnées en hauteur pour contrôler la croissance des plantes, tandis qu’un robot installe et retire chaque parcelle de cette pyramide agricole. L’entreprise se définit comme un « cultivateur industriel » et emploie une trentaine de salariés qui s’occupent de la germination des graines.
10 fois plus de rendement qu’en agriculture conventionnelle
Environ un tiers de la production de Jungle est destinée à l’industrie cosmétique, le reste étant dédié à l’alimentaire. Les herbes aromatiques, telles que la salade et le persil, ont une productivité régulière tout au long de l’année, ce qui permet d’obtenir un rendement dix fois supérieur à celui de l’agriculture conventionnelle.
« Dans les régions les plus ensoleillées, nous obtenons entre 3,5 et 5 récoltes par an. Ici, sur le basilic, la coriandre et le persil, nous sommes à 15 récoltes par an ! »
Nicolas Séguy, co-fondateur de Jungle
De plus, la culture réalisée par Jungle ne nécessite aucun pesticide. Le hangar est strictement contrôlé pour éviter la présence d’insectes indésirables.
Des fermes verticales moins énergivores que les serres agricoles ?
Jungle a déjà des commandes de grandes enseignes de la distribution, telles que Monoprix, ainsi que du marché de Rungis. Malgré la consommation d’énergie due aux LED allumées pendant 16 heures par jour, Nicolas Séguy affirme que Jungle est plus efficace en termes de consommation énergétique par volume de production végétale que la plupart des serres.
Cette technique ne permettra pas de résoudre la question de la souveraineté alimentaire à court terme, mais elle permettra de relocaliser certaines variétés en Europe. Jungle prévoit d’agrandir sa surface de production à Château-Thierry dans les prochaines semaines et d’ouvrir deux autres fermes verticales dans les deux prochaines années, l’une dans le sud et l’autre dans l’ouest de la France.
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