Une récente étude menée par OpinionWay pour la société de recherche By.O Groupe a révélé que près de la moitié des entreprises interrogées estiment être trop dépendantes de fournisseurs étrangers. Cette dépendance pose un défi majeur pour ces entreprises, qui doivent maintenant repenser leur stratégie d’approvisionnement pour mieux contrôler leur chaîne d’approvisionnement.
Les entreprises françaises face à la question de la souveraineté économique
Le débat sur la souveraineté économique a été ravivé suite aux déclarations du président Emmanuel Macron au Forum économique de Davos, où il a plaidé en faveur d’un renforcement significatif de la souveraineté économique de l’Europe et de la France. Une récente étude menée auprès de 500 entreprises françaises révèle un intérêt marqué pour la souveraineté économique, bien que des nuances apparaissent entre les grandes entreprises et les TPE-PME.
Pour les grandes entreprises, la souveraineté économique demeure une illusion. En effet, la plupart des grands groupes français admettent leur dépendance croissante à l’égard des fournisseurs étrangers pour leurs intrants, avec 45% des entreprises affirmant ne plus être souveraines dans la production de leurs biens, contre 37% en 2022.
Seulement 5% des entreprises en faveur de la relocalisation
Cette dépendance croissante des entreprises françaises vis-à-vis des fournisseurs étrangers est perçue comme un frein majeur à leur développement. En plus des problèmes d’approvisionnement en matières premières, les entreprises expriment également des difficultés d’accès aux biens intermédiaires, tels que les produits informatiques et les composants électroniques, ainsi qu’aux ressources de recherche et développement.
Seules 5% des entreprises interrogées estiment que revenir en France serait une solution viable pour résoudre cette question de souveraineté économique. Cette étude met en lumière la perception des entreprises quant à la production en France et son impact sur leur croissance. Au-delà de l’attachement à l’image de la France, c’est surtout la compétitivité en termes de prix qui préoccupe les entreprises. Elles appellent ainsi à des mesures favorisant la production nationale, notamment en réduisant les taxes pour faciliter l’embauche et réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers.
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