Le METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire) a récemment publié un rapport détaillé sur les conditions de financement des entreprises de taille intermédiaire. Pour discuter de ce sujet crucial, Alexandre Montay, le délégué général du METI, a été invité à s’exprimer lors d’une interview sur franceinfo le vendredi 29 septembre. Au cours de cette discussion, il a abordé la santé financière de ces entreprises et a apporté des éclaircissements sur les divers enjeux auxquels elles font face.
Alexandre Montay : Les entreprises de taille intermédiaire subissent un ralentissement de leur activité, en partie dû à la conjoncture internationale. Elles sont confrontées à plusieurs chocs, notamment des coûts élevés et une complexité croissante liée aux normes environnementales. De plus, elles doivent faire face à d’importants investissements pour se transformer sur le plan environnemental.
Dans le baromètre, près de quatre entreprises sur dix estiment que leur situation s’est dégradée au cours de l’année écoulée, en raison notamment des coûts énergétiques et des tensions inflationnistes. La crise énergétique a particulièrement pesé sur les entreprises de taille intermédiaire, avec une baisse significative de leurs marges. Cependant, malgré ces difficultés, 70% des dirigeants de ces entreprises restent confiants pour la fin de l’année, avec des prévisions de chiffre d’affaires en hausse.
Il ne s’agit pas d’inquiétude, mais plutôt de vigilance face à certains signaux faibles qui pourraient s’intensifier. La rentabilité des entreprises de taille intermédiaire est un point essentiel à surveiller. Cependant, la résilience de ces entreprises, souvent familiales et ancrées dans les territoires, leur permet de faire face aux crises sans surréagir. Après la fin de la crise récente, on a observé une forte accélération de l’activité, des investissements et des carnets de commandes, ce qui explique la confiance des dirigeants.
Le budget 2024 présenté par le gouvernement comprend des mesures favorables aux entreprises qui s’engagent dans la transition écologique, comme un crédit d’impôt pour l’investissement vert. Cependant, il est important de prendre en compte l’ensemble des entreprises, y compris celles qui produisent des biens industriels traditionnels. La transformation environnementale nécessite un changement global des processus de production.
Le budget 2024 prévoit également un report de la baisse d’impôt de production et l’étalage de la suppression de la CVAE. Cette décision peut être comprise, mais elle est également regrettée. Il est essentiel de distinguer la compétitivité de la réduction des déficits. Les mesures de compétitivité mises en place ces dernières années ont permis à la France de progressivement se réaligner sur ses voisins européens. Cependant, il reste encore un décalage par rapport à la moyenne européenne, ce qui empêche la France de prendre la tête de la course. Pourtant, elle dispose de tous les atouts nécessaires pour le faire.
En conclusion, les entreprises de taille intermédiaire font face à des défis économiques et environnementaux importants. Malgré les difficultés, elles restent confiantes pour l’avenir. Il est essentiel de soutenir ces entreprises dans leur transformation et de poursuivre les mesures de compétitivité pour renforcer la position de la France sur la scène économique européenne.
Actif depuis deux décennies, je suis un cybemilitant passionné, éclairant la toile de mes révélations. À travers mon site dédié à l’actualité, je dévoile des vérités souvent tues, bravant les obstacles pour un journalisme transparent. Ma détermination a érigé une plateforme incontournable pour les quêteurs d’informations authentiques.