L’insecte tueur d’ambroisie débarque en France – Bonne nouvelle pour les allergiques !

Philippe DONNART


La découverte de l’Ophraella communa en France, plus précisément à Lyon, a été faite récemment. Cette espèce jusqu’alors inconnue dans notre pays pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des pollens produites par une plante particulièrement allergène. En effet, son introduction pourrait avoir un impact bénéfique sur la santé de nombreux individus sensibles aux allergies. Cette nouvelle présence de l’Ophraella communa en France ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans la lutte contre les allergies saisonnières.

Un nouvel espoir pour les personnes allergiques à l’ambroisie

Enfin le bout du tunnel pour les personnes allergiques ? Un insecte mangeur d’ambroisie, l’Ophraella communa, a été détecté en France, à Lyon. Cet insecte appartenant à l’ordre des coléoptères présente des lignes noires verticales sur un corps brun, ressemblant à celui d’une punaise. La bonne nouvelle ? Il se nourrit des feuilles et des fleurs de l’ambroisie, cette plante envahissante qui est hautement allergène.

Ce coléoptère s’était déjà installé en Italie en 2013. Et huit ans plus tard, il a été repéré pour la première fois en France, à Lyon et Villeurbanne, selon les observations de l’observatoire des ambroisies du réseau Fredon. Cette découverte ravit les 690 000 personnes touchées par l’allergie à l’ambroisie dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la région la plus touchée par cette allergie en France.

Un impact positif sur les allergies

L’arrivée de l’Ophraella communa en Italie du Nord a été accompagnée d’une chute spectaculaire de 80 % du pollen d’ambroisie. Des populations importantes de cet insecte mangeur d’ambroisie ont été observées autour de l’aéroport de Milan, selon Marilou Mottet, coordinatrice de l’observatoire des espèces à enjeu pour la santé humaine à Fredon France.

Les experts estiment que l’introduction de cet insecte en région Rhône-Alpes pourrait réduire de plus de 50 % le risque allergique. Cela pourrait également entraîner une baisse significative, entre 75 % et 85 %, des coûts de santé associés à cette allergie, selon le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale de 2015. Ils soulignent également que les risques liés à l’arrivée de cet insecte sont faibles, voire inexistants, et que les bénéfices pour la santé publique, l’environnement et l’économie sont importants.

Une solution partielle

Malgré cette bonne nouvelle, Marilou Mottet, scientifique à Fredon France, tempère les attentes et rappelle que « la présence naturelle de cet insecte, sans intervention humaine pour favoriser sa dispersion, ne suffira pas à résoudre les problèmes liés à l’ambroisie ». En effet, l’Ophraella communa a besoin d’une certaine concentration de plantes pour se développer pleinement et avoir un impact significatif sur la population d’ambroisie.

Il est donc nécessaire de combiner l’action naturelle de cet insecte avec d’autres mesures de lutte contre l’ambroisie, telles que la prévention, le désherbage et le suivi régulier des zones infestées. Cependant, l’arrivée de l’Ophraella communa en France ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette plante allergène et offre un nouvel espoir aux personnes allergiques.

Des avancées dans la recherche sur les allergies

Cette découverte de l’Ophraella communa en France s’inscrit dans un contexte plus large de recherche et de développement de solutions pour lutter contre les allergies. Par exemple, la société pharmaceutique franco-canadienne Angany a récemment lancé un essai clinique pour tester un vaccin contre l’allergie aux squames de chats. Ces avancées dans la recherche médicale offrent de nouvelles perspectives aux personnes allergiques et témoignent de l’importance croissante accordée à la compréhension et au traitement des allergies.

L’arrivée de l’Ophraella communa en France représente un nouvel espoir pour les personnes allergiques à l’ambroisie. Bien que cet insecte mangeur d’ambroisie ne puisse pas résoudre à lui seul les problèmes liés à cette plante allergène, il offre une solution partielle et complémentaire aux autres mesures de lutte contre l’ambroisie. Cette découverte souligne également l’importance de la recherche scientifique dans le domaine des allergies, qui permet de développer de nouvelles solutions et d’améliorer la qualité de vie des personnes allergiques.