Meta accusé de réduire au silence les voix propalestiniennes dans la guerre Israël-Hamas

Philippe DONNART

Updated on:


Dans le cadre de son enquête, l’organisation non-gouvernementale a analysé un total de 1 050 incidents de censure et de suppression de contenu sur les plateformes Instagram et Facebook, couvrant plus de 60 pays, sur une période allant d’octobre à novembre.

Meta accusé de censurer des contenus propalestiniens

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, de censurer des contenus propalestiniens. Dans un rapport publié jeudi 21 décembre, HRW affirme que les politiques et systèmes de modération de contenus de Meta suppriment de plus en plus les voix en faveur de la Palestine.

Selon HRW, plus de 1 050 cas de censure et autres suppressions de contenus ont été examinés dans plus de 60 pays sur Instagram et Facebook entre octobre et novembre. Ces contenus sont jugés pacifiques par l’ONG, mais néanmoins supprimés. Le rapport dénonce notamment la suppression de contenus, la suspension ou suppression de comptes, l’incapacité d’interagir avec les contenus, ou encore l’incapacité de suivre ou de marquer des comptes.

Deborah Brown, directrice adjointe par intérim de la division Technologies et droits humains de HRW, a souligné que cette censure est particulièrement nocive dans une période de terribles atrocités et de répression qui étouffent déjà les voix des Palestiniens.

Une critique déjà formulée par un conseil de surveillance indépendant

Le conseil de surveillance indépendant de Meta avait déjà critiqué les plateformes du géant des réseaux sociaux pour leur politique de modération trop restrictive dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Meta a affirmé sa responsabilité en matière de droits humains et ses principes fondamentaux en la matière, mais HRW rappelle que dans un rapport en 2021, l’ONG avait déjà documenté la censure par Facebook des discussions sur les questions de droits humains liées à Israël et à la Palestine. Meta avait alors réduit au silence de nombreuses personnes arbitrairement et sans explication, selon HRW.