Opposant au projet d’autoroute Toulouse-Castres chassé de son arbre près du ministère

Philippe DONNART


Au lever du soleil, Thomas Brail, un fervent militant, a été délogé de son poste perché dans un arbre juste en face du grand bâtiment du ministère de la Transition écologique. Cette position élevée était devenue un symbole de lutte pour lui et il y avait entamé une grève de la faim pour appuyer ses revendications. Cependant, ce dimanche matin, les autorités ont pris la décision d’intervenir et de le faire redescendre de force.

Auprès de son arbre, les défenseurs de l’environnement et les politiciens engagés dans la lutte écologique se relayaient pour exprimer leur préoccupation. Parfois, ils descendaient pour discuter avec le ministre afin de demander l’arrêt du projet d’autoroute Toulouse-Castres. Cependant, ce dimanche matin, Thomas Brail, qui s’était installé dans un arbre en face du ministère de la Transition écologique à Paris il y a dix jours, a été délogé par les pompiers à l’aide d’une nacelle. Le militant, perché dans l’arbre avec une banderole affichant « grève de la faim », était étroitement surveillé par la police et visité par de nombreux sympathisants.

Thomas Brail avait entamé une grève de la faim le 31 août, et face à l’impasse de ses revendications auprès du ministère, il menaçait de se lancer dans une grève de la soif à partir du lundi. Le ministère des Transports a justifié l’évacuation en affirmant que « la situation de grève de la faim prolongée, ainsi que l’annonce d’une grève de la soif imminente, faisaient peser un danger majeur pour la santé et la vie même de M. Brail ». Le ministère a également promis que cette intervention pour le protéger n’empêchera pas la poursuite du dialogue, dans le respect des principes démocratiques et de l’État de droit.

L’un des grimpeurs qui accompagnait Thomas Brail a été transféré au commissariat du 7e arrondissement, selon le député Aurélien Saintoul, de La France Insoumise, qui lui a rendu visite mais n’a pas pu lui parler. Le député a expliqué qu’il souhaitait simplement manifester sa présence pour montrer à Thomas Brail qu’il n’était pas seul, déclarant sur Twitter « de courageux militants, pas des délinquants ! » Les deux hommes avaient été placés en garde à vue par le parquet pour organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration, mais cette mesure a été levée en raison de leur état de santé incompatible avec la garde à vue.

Thomas Brail, âgé de 49 ans, s’était installé dans un arbre du boulevard Saint-Germain, en face du ministère de la Transition écologique, qui est responsable des Transports. Ce n’était pas la première fois qu’il se lançait dans une telle aventure. En 2019, le militant originaire du Tarn avait déjà passé vingt-huit jours dans un platane pour défendre un alignement de platanes dans le Gers. Selon le journal Libération, il avait perdu 11 kg et une bonne partie de sa masse musculaire mais était déterminé.

Le collectif qu’il représente, La voie est libre, s’oppose au projet d’autoroute A69 au nom de l’environnement et du climat, et réclame la suspension des travaux jusqu’à ce que tous les recours sur le fond soient épuisés. D’autres militants, au nombre de sept selon le magazine Reporterre, ont également entamé des grèves de la faim. De leur côté, des élus du Tarn et des représentants de l’économie locale ont réaffirmé leur soutien à l’autoroute, critiquant ce qu’ils appellent « des minorités agissantes » dans l’opposition au projet. Pour l’entourage du ministre, « l’A69 est un projet initié depuis longtemps et fortement soutenu par les élus locaux, de toutes tendances politiques ».

En complément à cet article, il est important de souligner l’importance des actions des militants écologistes pour attirer l’attention sur les enjeux environnementaux et faire pression sur les gouvernements pour des changements significatifs. La détérioration de l’environnement et le changement climatique sont des problèmes urgents qui nécessitent une action immédiate. Les autoroutes et autres projets d’infrastructure peuvent avoir des conséquences néfastes sur les écosystèmes, la biodiversité et la qualité de l’air. Il est essentiel de prendre en compte ces impacts lors de la planification de tels projets.

Les grèves de la faim et les manifestations pacifiques sont des moyens pour les militants de se faire entendre et de mettre la pression sur les gouvernements et les décideurs politiques. Cependant, il est important que ces actions soient menées dans le respect de l’État de droit et des principes démocratiques. Les forces de l’ordre ont également la responsabilité de protéger la santé et la sécurité des personnes, ce qui peut parfois conduire à des évacuations forcées.

Il est également crucial d’encourager un dialogue ouvert et constructif entre les militants et les gouvernements. Les revendications des écologistes doivent être écoutées et prises en compte, afin de trouver des solutions durables pour protéger l’environnement et répondre aux défis du changement climatique. Les décisions politiques doivent être basées sur des preuves scientifiques solides et prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, y compris les communautés locales, les entreprises et la société civile.

La lutte pour la protection de l’environnement et la promotion d’un développement durable est un défi mondial qui nécessite une action collective. Les militants écologistes jouent un rôle essentiel dans ce combat, en sensibilisant l’opinion publique, en mobilisant les citoyens et en mettant la pression sur les gouvernements et les entreprises. Leur travail est précieux et doit être soutenu et valorisé. Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour préserver notre planète pour les générations futures.