Pêche à Saint-Jean-de-Luz : Que réserve l’avenir du thonier « Airosa » classé monument historique ?

Philippe DONNART


Le célèbre bateau de pêche, connu sous le nom de « Airosa » et considéré comme un monument historique, a récemment été acquis par Raphaël Scanapiecco, un armateur de Sète, pendant l’hiver. Cette acquisition a été motivée par l’intérêt de M. Scanapiecco de récupérer les quotas de pêche qui sont associés à ce navire. Une fois cette étape franchie, il est envisagé de faire don de la coque du bateau à une association. Cependant, il est important de souligner que rien n’est encore confirmé à ce stade et que les différentes parties concernées doivent encore prendre des décisions.

Le thonier « Airosa » pourrait-il être confié à une association basque de sauvegarde et de promotion du patrimoine maritime ?

Le célèbre thonier canneur bolincheur « Airosa », fleuron du port de pêche de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, classé monument historique en 2012, reviendra-t-il un jour à une association basque de sauvegarde et de promotion du patrimoine maritime ? Si oui, laquelle ? Et dans quelles conditions ? Ces questions se posent depuis son rachat au cours de l’hiver par l’armateur de Sète (34) Raphaël Scanapiecco, une figure de la pêche en Méditerranée, intéressé en premier lieu par les quotas de thon rouge attachés au navire.

Le célèbre thonier canneur bolincheur « Airosa », fleuron du port de pêche de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, classé monument historique en 2012, reviendra-t-il un jour à une association basque de sauvegarde et de promotion du patrimoine maritime ? Si oui, laquelle ? Et dans quelles conditions ? Ces questions se posent depuis son rachat au cours de l’hiver par l’armateur de Sète (34) Raphaël Scanapiecco, une figure de la pêche en Méditerranée, intéressé en premier lieu par les quotas de thon rouge attachés au navire.
L’antenne basque Slow Food Bizi Ona a œuvré plus d’un an pour obtenir l’entrée de ce « savoir-faire maritime en danger » dans le classement « L’Arche du goût » de Slow Food International
Une fois les licences transférées vers un thonier moderne, en cours de construction, le navire sorti en 1953 du chantier naval des frères Hiribarren pourrait revenir à une association. C’est du moins ce qui a été évoqué par l’armateur sétois au moment du rachat, explique l’ancien patron du navire, Didier Martinez.

Joint brièvement par téléphone au sujet de l’avenir du thonier, à l’occasion de sa mise à l’honneur pour les Journées européennes du patrimoine, relancé par SMS, Raphaël Scanapiecco n’a à ce jour pas répondu à nos sollicitations. Faute d’interlocuteur au bout de la ligne, « Sud Ouest » a cherché qui pouvait être sur les rangs.

Egurrezkoa ?

Premiers contactés, les capitaines d’Egurrezkoa confirment que l’hypothèse d’un transfert gracieux de l’« Airosa » vers leur association a été et reste « pourquoi pas » envisagée. Des discussions ont notamment eu lieu avec le chef d’entreprise luzien, Nicolas Olano. Lequel semblait un temps intéressé.

« Nous en avons effectivement parlé à plusieurs reprises avec lui, mais nous n’avons plus de nouvelles depuis cet été. Ce qui est sûr c’est que l’association ne pourrait pas supporter à elle seule les frais d’entretien et de gestion de ce bateau, que l’on estime a minima à 15 000 euros par an », confie Peio Etcheverria. Contacté depuis, Nicolas Olano a répondu qu’il ne souhaitait pas s’exprimer sur le sujet.

Trois-Mâts basque ?

La piste d’une seconde vie confiée aux passionnés de l’association Trois-Mâts basque ne semble pas non plus tenir la route. Ses animateurs érigent en priorité la gestion de la chaloupe « Alba », sans fermer totalement la porte. D’autant moins que l’abandon du projet de construction du trois-mâts basque « Biscaye, » du moins dans sa forme initiale, laisse plus de latitudes pour étudier d’autres options.

« Nous avons toujours le souhait de nous montrer disponibles pour de nouveaux projets dans le domaine maritime. Mais reprendre un bateau tel que celui-ci, ce n’est pas neutre financièrement. À ce jour, nous ne sommes donc pas en première ligne », commente en toute transparence l’ancien coprésident, Jean-Luc Picherit.

Itsas Begia ?

Reste bien sûr l’association cibourienne Itsas Begia. Bien que préoccupée et intéressée par l’avenir de tous les bateaux qui ont marqué l’histoire de la pêche locale, ses valeureux bénévoles ont déjà et encore beaucoup à faire avec la chaloupe « Brokoa ».