Projet RTE : études pré-travaux dans les Landes !

Philippe DONNART


Dans les communes de Seignosse et Capbreton, des enquêtes supplémentaires sont actuellement en cours sur les zones d’atterrissage prévues pour la future ligne à très haute tension. Les travaux ne débuteront qu’une fois ces études complétées.

Le chantier de l’interconnexion électrique France-Espagne démarre au Porge en Gironde

Le chantier d’atterrage de la ligne à très haute tension de l’interconnexion électrique France-Espagne a débuté au Porge, en Gironde. La première phase de ce chantier consiste en la réalisation d’un microtunnel de 1 300 mètres de long, reliant l’ancien parking de la plage de la Cantine Nord à l’océan. Ce travail aura lieu de 2023 à 2024 et sera suivi d’une pause estivale.

Les travaux d’atterrage vont commencer dans les Landes

Les travaux d’atterrage vont également débuter dans les Landes, à Capbreton dans la zone Fierbois, près de la plage des Océanides, ainsi qu’à Seignosse, au niveau des Casernes.

RTE, le maître d’ouvrage de ce projet, a indiqué que des investigations complémentaires sont en cours sur les sites des atterrages. Des sondages de sols sont réalisés à Seignosse et des études sont menées pour mesurer la hauteur des nappes d’eau. Ces études prendront quelques semaines et les travaux débuteront ensuite.

Un chantier sous haute surveillance

Les futurs ancrages nord et sud de la liaison souterraine de l’interconnexion électrique traverseront cinq communes des Landes. Ce tronçon terrestre a été conçu pour contourner le gouf de Capbreton, situé au fond de l’océan, et couvrira une distance de 27 kilomètres. Cependant, ce projet suscite l’inquiétude d’un collectif de riverains qui s’oppose à sa réalisation.

Malgré l’obtention des autorisations nécessaires, le collectif Stop THT 40 ainsi que la mairie de Capbreton annoncent leur volonté de lancer des recours juridiques contre le projet. Ces opposants au chantier surveillent de près les mouvements d’engins sur le tracé terrestre de la ligne à très haute tension. La récente arrivée d’une machine géotechnique et d’une pelleteuse a d’ailleurs suscité des réactions inquiètes sur la page Facebook du collectif.

Bien que les travaux n’aient pas encore commencé, l’opposition se focalise désormais sur le chantier en lui-même plutôt que sur le projet en général.

De nouvelles perspectives pour l’énergie électrique

L’interconnexion électrique France-Espagne est un projet majeur qui vise à renforcer les échanges d’électricité entre les deux pays. Cette liaison souterraine permettra de répondre aux besoins croissants en énergie électrique et d’assurer une meilleure sécurité d’approvisionnement.

En plus d’augmenter la capacité d’échange, cette interconnexion favorisera également le développement des énergies renouvelables. En effet, elle permettra de partager les surplus d’énergie verte entre la France et l’Espagne, contribuant ainsi à une transition énergétique plus durable.

Cependant, ce projet ne fait pas l’unanimité et suscite des craintes chez certains riverains. Ces derniers redoutent les impacts environnementaux et sanitaires de cette ligne à très haute tension. Ils expriment également leur inquiétude quant à la préservation des paysages naturels et de l’écosystème marin.

Malgré les oppositions, RTE continue d’avancer dans la réalisation de ce projet et assure prendre toutes les mesures nécessaires pour minimiser les impacts sur l’environnement et la santé des habitants. Des études approfondies sont menées afin de garantir la sécurité et la fiabilité de la future interconnexion électrique.

Le chantier de l’interconnexion électrique France-Espagne suscite donc des débats et des tensions, mais il offre également de nouvelles perspectives pour l’approvisionnement en énergie électrique dans les deux pays.