Protégeons notre eau : Lutte contre les nitrates et pesticides à La Rochelle Agglo

Philippe DONNART

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Le maire de L’Houmeau, Jean-Luc Algay, a décidé de faire analyser l’eau de la nappe se trouvant sous sa commune ainsi que dans les territoires environnants. Cette initiative vise à pouvoir accueillir des maraîchers souhaitant pratiquer une agriculture biologique. Les résultats de l’analyse ont révélé la présence de résidus provenant de l’agriculture conventionnelle, ce qui témoigne de l’impact de cette pratique sur la qualité de l’eau.

L’eau du sous-sol de la commune de l’Houmeau est polluée aux pesticides, vraisemblablement comme partout ailleurs dans le secteur.

En octobre, la Communauté d’agglomération de La Rochelle a annoncé fermer provisoirement les captages d’Aunis qui lui servent à fabriquer l’eau potable distribuée au robinet, en raison d’un taux à la pompe de chlorothalonil R471811 (un résidu de fongicide longtemps utilisé sur les cultures céréalières et dans les peintures antifouling des bateaux) situé entre 1,4 et 2,9 microgrammes par litre. Le seuil de potabilité de 3 microgrammes n’était pas atteint. Mais la collectivité a expliqué agir par précaution, dans un souci de santé publique. Depuis, bien des habitants de l’Agglo s’interrogent sur le niveau de pollution des nappes phréatiques de surface et cours d’eau de leurs communes. L’eau n’est plus potable sans traitement à partir de 50 milligrammes, selon un laboratoire, afin de la rendre propre à la consommation.

Un résidu de pesticide interdit depuis 2020 dans l’eau potable de son territoire oblige l’Agglomération de La Rochelle à adapter sa distribution d’eau potable. Le syndicat Eau 17 a dû fermer un captage près de Saint-Jean-d’Angély, en septembre, par précaution. Mais les taux de chlorothalonil R471811 mesurés ailleurs restent dans la norme. Le taux de nitrates, vraisemblablement d’origine agricole, jugé « élevé » par le laboratoire de 64,2 milligrammes par litre, a été déclaré inapproprié pour la consommation humaine. Les résultats ont également révélé un taux de chlorothalonil R471811 d’1,3 microgramme par litre, légèrement inférieur à ce qu’on trouve en Aunis, mais très supérieur au seuil dit « de qualité » de l’eau (0,1 microgramme) telle qu’on devrait la trouver dans la nature.

Le maire de L’Houmeau, Jean-Luc Algay, a demandé des analyses au laboratoire Qualyse pour mesurer l’état de pollution de la nappe phréatique. Ce dernier a indiqué que la somme totale de pesticides et de métabolites dans l’eau est de 1,31 microgramme par litre. Le maire pose la question de savoir si l’on peut arroser des fruits et légumes pour la consommation avec cette eau, en toute sérénité.

La pollution de l’eau potable est un problème croissant dans de nombreuses régions, en raison des résidus de pesticides et de nitrates provenant des activités agricoles environnantes. La Communauté d’agglomération de La Rochelle a dû prendre des mesures pour fermer provisoirement les captages d’Aunis en raison de la contamination par du chlorothalonil R471811, un résidu de fongicide largement utilisé dans la région. Selon les résultats des analyses, le taux de chlorthalonil R471811 est situé entre 1,4 et 2,9 microgrammes par litre, dépassant largement le seuil de qualité de l’eau potable. En outre, la présence élevée de nitrates dans l’eau rend celle-ci impropre à la consommation humaine.

La commune de l’Houmeau a également été confrontée à des niveaux élevés de pesticides, avec des taux de nitrates et de chlorothalonil R471811 dépassant les limites autorisées. Le maire, Jean-Luc Algay, a ordonné des analyses approfondies pour évaluer la gravité de la pollution de la nappe phréatique. En outre, le projet d’installation de maraîchers en agriculture biologique sur une parcelle de 4,5 hectares soulève des préoccupations quant à la sûreté de l’eau pour l’irrigation des cultures. Les habitants s’interrogent sur l’impact potentiel de la pollution de l’eau sur la sécurité alimentaire et la santé publique.