Protéger les élections européennes 2024 contre la désinformation et les ingérences numériques étrangères

Philippe DONNART

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Mercredi, le ministère de l’Europe dévoile son plan d’action visant à contrer la désinformation et les interférences numériques étrangères susceptibles de nuire aux élections européennes prévues pour le 9 juin. Cette initiative vise particulièrement les plateformes de réseaux sociaux, dans le but de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral.

Les mesures contre la désinformation à l’approche des élections européennes

À moins de 50 jours des élections européennes, le ministre chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, prépare un plan pour lutter contre la désinformation en ligne. Il sollicite la collaboration des plateformes telles que X (anciennement Twitter) et Meta (propriétaire de Facebook) pour qu’elles prennent des mesures concrètes contre la propagation de fausses informations. Cette initiative vise à limiter la diffusion rapide de contenus mensongers concernant la campagne électorale.

Un point essentiel à surveiller est la période de réserve qui précède le vote, durant laquelle les candidats ne peuvent pas s’exprimer publiquement. Cela les expose à un risque accru de diffamation sans possibilité de répliquer face à une fake news les visant.

La crainte d’une manipulation numérique à la slovaque

Jean-Noël Barrot met en garde contre un scénario similaire à celui de la Slovaquie, où un candidat a été victime d’un deep fake – un montage audio truqué grâce à l’intelligence artificielle – diffusé sur Facebook juste avant les élections. Cette fausse information a eu un impact conséquent sur les résultats du scrutin, soulignant la vulnérabilité des processus démocratiques face à la manipulation en ligne.

La France redoute également des manœuvres de désinformation ou d’ingérences numériques étrangères, principalement en provenance de la Russie. Des attaques informatives, telles qu’un faux site de recrutement de l’armée ou une vidéo mensongère attribuée à la radio RFI, ont déjà été repérées.

Des tentatives de perturber les élections en France

Plus récemment, le candidat du Parti Socialiste, Raphaël Glucksmann, a été ciblé par des intox relayées par des comptes liés à la Chine, démontrant la diversité des acteurs cherchant à influencer les élections en France. Face à ces menaces, le gouvernement français prône une coordination renforcée avec ses homologues européens, notamment allemands et polonais, pour contrer les attaques informatives.

A l’approche des élections européennes, les autorités françaises restent vigilantes quant aux potentielles manipulations en ligne, soulignant l’importance de sécuriser le processus démocratique et de garantir la transparence des informations diffusées.