Terrible annonce de Wauquiez pour stopper l’artificialisation !

Philippe DONNART


Selon le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, le dispositif, qui est géré par les régions et a pour objectif de mettre fin à la bétonisation des sols d’ici 2050, implique que l’on renonce à tout avenir dans les régions rurales.

La région d’Auvergne-Rhône-Alpes se retire du dispositif de « zéro artificialisation nette »

Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez (LR) a annoncé samedi que sa région se retirait du dispositif régional de « zéro artificialisation nette » (ZAN). Cette mesure, pilotée par les régions, vise à arrêter la bétonisation des sols d’ici 2050. Wauquiez a qualifié cette loi de « ruralicide ».

La décision a été prise lors du congrès de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) à l’Alpe d’Huez, où Wauquiez a déclaré : « Mettre sous cloche les décisions des permis de construire sur la ruralité, cela signifie qu’on s’interdit toute forme d’avenir… J’ai décidé que la région se retirait du processus. On le fait en lien avec les départements avec lesquels on a échangé dessus. »

Le dispositif de « zéro artificialisation nette » consiste à interdire la construction d’équipements publics sur des espaces naturels, dans le but de préserver la nature et les terres agricoles. Cependant, de nombreux élus locaux craignent que cette mesure ne limite le développement des zones rurales et ne freine l’innovation.

L’Assemblée nationale a terminé ce 23 juin la discussion d’un texte sénatorial sur la mise en œuvre du « zéro artificialisation nette » des sols. Le sujet suscite l’émoi des élus locaux. Décryptage

Le concept de « zéro artificialisation nette » est apparu dans la loi Climat et résilience, qui sera mise en œuvre d’ici 2050. Cette loi vise à limiter l’expansion des zones urbaines et à préserver les espaces naturels et agricoles. Toutefois, de nombreux maires de différentes régions de France, dont la Gironde, expriment leur inquiétude quant aux conséquences de cette mesure.

En effet, pour ces maires, le « zéro artificialisation nette » risque de limiter le développement des zones rurales et de rendre plus difficile la réalisation de projets d’équipement public. Ils estiment que cette mesure ne tient pas compte des particularités de chaque territoire et qu’elle entrave l’innovation.

La loi Climat et résilience va entraîner, d’ici à 2050, une interdiction de construire des équipements publics sur un espace naturel. C’est le « zéro artificialisation nette », que les élus locaux redoutent beaucoup

Les maires de Gironde, notamment, craignent que cette mesure ne freine l’investissement public dans les zones rurales et ne nuise à la qualité de vie des habitants. Ils estiment que le « zéro artificialisation nette » doit être adapté à chaque territoire afin de tenir compte de ses spécificités et de favoriser son développement harmonieux.

Il est donc essentiel de trouver un équilibre entre la préservation de l’environnement et le développement des zones rurales. Les élus locaux appellent à une réflexion approfondie sur cette mesure afin de trouver des solutions qui répondent aux besoins des territoires tout en respectant la nature.