Greenpeace affirme que TotalEnergies est responsable de la mise en danger des objectifs de l’accord de Paris sur le réchauffement de la planète, en maintenant son engagement dans 33 projets considérés comme étant « extrêmement préjudiciables pour le climat ».
TotalEnergies impliqué dans des projets « super-émetteurs » de gaz à effet de serre selon un rapport de Greenpeace
Une récente étude de l’ONG Greenpeace révèle que TotalEnergies participe à des projets de gaz et de pétrole considérés comme des « super-émetteurs » de gaz à effet de serre. Le rapport mentionne 33 exploitations, soulignant ainsi une « logique d’expansion fossile » en contradiction avec les objectifs climatiques.
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Selon Greenpeace, « en 2022, TotalEnergies était impliqué, en tant qu’opérateur ou en tant qu’actionnaire, dans 33 projets d’énergies fossiles ‘super-émetteurs' », se référant à ceux susceptibles d’émettre au moins 1 milliard de tonnes de CO2 chacun.
Des projets « catastrophiques pour le climat »
Greenpeace dénonce ces projets considérés comme « catastrophiques pour le climat » et qualifie ces exploitations de gaz et de pétrole de véritables « bombes climatiques » mettant en danger l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris en 2015, à savoir limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Ces projets sont répartis dans 14 pays, notamment le Qatar et les Émirats arabes unis, et 19 d’entre eux se trouvent à moins de 50 km d’une zone de biodiversité protégée, selon l’ONG.
Si tous les projets mentionnés dans le rapport étaient exploités, le groupe TotalEnergies pourrait être responsable de l’émission future de 93 milliards de tonnes de CO2, selon les calculs approximatifs de Greenpeace. Ces chiffres incluent les émissions liées au transport, à l’extraction, à la transformation, ainsi que celles résultant de la combustion des énergies par le consommateur final.
Répondre à la demande mondiale
Greenpeace accuse également TotalEnergies de poursuivre des activités d’exploration et d’ouverture de nouveaux champs pétroliers et gaziers, même après la signature de l’accord de Paris en 2015. Le groupe aurait acquis de nouvelles licences d’exploration dans 84 projets différents. En réponse à ces accusations, TotalEnergies a déclaré : « Nous continuons à investir dans de nouveaux projets pétroliers pour répondre à la demande mondiale encore croissante ainsi qu’au déclin naturel de nos champs actuels (4% par an). » Cette étude de Greenpeace est publiée juste avant la divulgation des résultats financiers de TotalEnergies et alors que la question de l’expansion des énergies fossiles sera discutée lors de la prochaine COP28 à Dubaï.
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