Dans la région de l’est de l’Éthiopie, une situation dramatique a récemment secoué la population. En effet, pas moins de douze mille familles ont été contraintes de quitter leur domicile, laissant derrière elles tout ce qu’elles avaient construit et aimé. Cette décision difficile a été prise en raison de la destruction massive causée par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Ces précipitations torrentielles ont également engendré la destruction de nombreux ponts et routes, rendant ainsi encore plus difficile la vie quotidienne des habitants. Malheureusement, ce n’est pas tout. La région a également enregistré une vingtaine de décès tragiques dus à ces intempéries sans précédent. Ces conséquences dramatiques sont d’autant plus alarmantes que l’est de l’Éthiopie est déjà connu pour sa vulnérabilité face au changement climatique. Cette sévère sécheresse qui frappe régulièrement la région a maintenant été suivie par ces violentes pluies, exacerbant ainsi les difficultés déjà présentes. Cette situation est un rappel douloureux de l’urgence d’agir pour protéger les populations les plus vulnérables face à ces événements climatiques extrêmes. Nous devons collectivement travailler à mettre en place des mesures d’adaptation et d’atténuation afin de prévenir de telles tragédies à l’avenir.
Des inondations dévastatrices en Éthiopie font des victimes et déplacent des milliers de familles
Des pluies torrentielles ont provoqué de graves inondations dans la région Somali en Éthiopie, entraînant la mort d’au moins vingt personnes et déplaçant environ 12 000 familles, a annoncé le gouvernement régional samedi.
Ces inondations ont causé la destruction de ponts et de routes, rendant l’accès aux zones touchées extrêmement difficile, selon un communiqué du Bureau de communication de la région Somalie.
Risques d’inondations jusqu’en décembre
Le Bureau de coordination humanitaire de l’ONU avait averti le mois dernier que l’Afrique de l’Est était susceptible de subir des précipitations supérieures à la normale entre octobre et décembre en raison du phénomène météorologique El Niño.
Ce phénomène, qui se forme dans l’océan Pacifique, est généralement associé à une augmentation des températures mondiales, provoquant des sécheresses dans certaines régions et des pluies intenses dans d’autres.
Depuis le début de la saison des pluies en Somalie, qui s’étend d’octobre à décembre, pas moins de 405 652 personnes ont été touchées par les inondations, entraînant la mort de 14 personnes, selon OCHA.
La Corne de l’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques, et les épisodes météorologiques extrêmes ont tendance à se produire de plus en plus fréquemment et avec une intensité accrue.
La sécheresse menace également la région
Outre les inondations dévastatrices, la Somalie, ainsi que certaines parties de l’Éthiopie et du Kenya, sont confrontées à la pire sécheresse depuis quarante ans.
Cette sécheresse prolongée a des conséquences désastreuses sur les communautés, entraînant une insécurité alimentaire, une augmentation de la pauvreté et l’appauvrissement des moyens de subsistance.
Les agences humanitaires déploient tous leurs efforts pour répondre aux besoins urgents de la population touchée, fournissant de la nourriture, de l’eau potable, des abris d’urgence et des soins médicaux.
Face à ces catastrophes naturelles récurrentes, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention et d’adaptation aux changements climatiques dans la région, ainsi que de mobiliser davantage de ressources pour soutenir les communautés vulnérables.
Les négociations sur le barrage du Nil reprennent
En parallèle à ces événements climatiques, l’Éthiopie a récemment annoncé la reprise des négociations avec l’Égypte et le Soudan concernant le barrage controversé sur le Nil.
Ce projet hydroélectrique, connu sous le nom de Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD), a suscité des tensions entre les trois pays en raison des craintes concernant la gestion de l’eau et les répercussions sur les ressources en aval.
Les discussions visent à trouver un accord équitable pour toutes les parties, garantissant un partage équitable des ressources en eau et atténuant les préoccupations liées aux inondations et à la sécurité alimentaire.
La résolution pacifique de ces différends est essentielle pour maintenir la stabilité régionale et promouvoir la coopération entre les pays de la région de la Corne de l’Afrique.
Cependant, il est impératif que les dirigeants politiques prennent également en compte les défis climatiques auxquels la région est confrontée, et qu’ils prennent des mesures concrètes pour atténuer les effets du changement climatique et renforcer la résilience des communautés locales.
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