D’après Chip Bergh, la principale source de pollution de la planète n’est pas l’industrie textile, mais l’utilisation fréquente des machines à laver. Cependant, cette affirmation est sujette à discussion et peut être considérée un tant soit peu malhonnête.
Le PDG de Levi Strauss & Co rejette la faute sur les clients pour le dérèglement climatique
Chip Bergh, PDG de Levi Strauss & Co, n’admet pas que l’industrie textile ait un impact sur le dérèglement climatique. Il se décharge de toute responsabilité en mettant en cause… ses clients.
En 2014, Chip Bergh avait déjà conseillé de ne pas laver ses jeans afin de préserver l’eau. Dans une interview accordée à CNBC et relayée par Courrier International, il a tenu à préciser ses propos. « Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas laver ses jeans, mais les vrais connaisseurs vous diront de ne jamais mettre votre denim dans une machine à laver. »
Le PDG, qui se présente comme un vrai connaisseur, sait que les fibres du denim s’usent au lavage. D’ailleurs, c’est grâce à cela que les jeans Levi’s et d’autres marques acquièrent un aspect délavé. Car les jeans « heavy used » (très utilisés) sont à la mode et se vendent bien.
La parade de Chip Bergh : garder son jean sous la douche
Pour éviter d’abîmer davantage les jeans déjà usés, Chip Bergh a sa solution, qu’il applique lui-même : « garder son jean sous la douche et le recouvrir de savon comme on le ferait pour son corps ». Selon lui, les consommateurs lavent leurs jeans trop souvent, ce qui entraîne une surconsommation d’eau par les machines à laver.
Toutefois, il faut rappeler que la production d’un seul jean demande 7 500 litres d’eau, selon l’Ademe (Agence pour la transition écologique). En comparaison, une machine à laver utilise entre 40 et 80 litres d’eau par cycle. Il est donc possible de laver plusieurs pantalons simultanément.
Il est donc évident que mettre en avant la pollution liée au lavage des jeans, sans mentionner l’empreinte carbone de leur fabrication, semble être de la mauvaise foi ou du « greenwashing ».
L’industrie textile, un gros pollueur
Au niveau mondial, l’industrie textile utilise 4 % de l’eau potable disponiblen et produit 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, soit 2 % des émissions mondiales. Cette quantité de gaz à effet de serre est supérieure aux émissions combinées des vols internationaux et du trafic maritime, d’après l’Ademe.
Il est donc essentiel de prendre en compte tous les aspects de l’industrie textile, de la production à l’utilisation, pour réduire son impact sur le dérèglement climatique. Les efforts doivent être faits aussi bien en termes de réduction de la consommation d’eau que de diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Les entreprises du secteur de la mode doivent également se pencher sur les alternatives plus durables et respectueuses de l’environnement pour la production de vêtements. Cela inclut l’utilisation de matériaux recyclés, la réduction des déchets et la mise en place de pratiques de production plus économes en énergie.
Enfin, les consommateurs jouent un rôle important en choisissant des vêtements durables, en prolongeant la durée de vie de leurs vêtements et en adoptant des pratiques de lavage plus respectueuses de l’environnement. Ces petites actions peuvent avoir un impact significatif lorsqu’elles sont adoptées à grande échelle.
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