Véhicules Crit’Air 3 autorisés malgré l’air pollué à Toulouse ! Cliquez pour en savoir plus !

Philippe DONNART


Le conseil métropolitain a pris une décision en adoptant une délibération qui autorise les véhicules équipés d’une vignette Crit’Air de classe 3 à continuer de circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) de la région. Cette mesure intervient alors qu’il était prévu que ces véhicules soient interdits à partir du 1er janvier 2024. Grâce à cette délibération, les propriétaires de ces véhicules pourront donc continuer à se déplacer normalement sans être contraints par cette restriction. Cette décision a été prise dans le but de minimiser les impacts de la mise en place de la ZFE sur les usagers de ces véhicules et de leur donner plus de souplesse dans leurs déplacements.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de trouver un équilibre entre la nécessité de réduire la pollution atmosphérique et les contraintes que cela peut engendrer pour certains propriétaires de véhicules anciens. La délibération adoptée par le conseil métropolitain a ainsi pour objectif de concilier les enjeux environnementaux avec les réalités sociales et économiques de la région. Ce compromis vise à garantir à la fois la préservation de la qualité de l’air et la continuité des déplacements des habitants de la métropole. Grâce à cette décision, les propriétaires de véhicules Crit’Air de classe 3 pourront donc continuer à profiter de leurs moyens de transport habituels tout en participant à l’effort collectif de réduction de la pollution atmosphérique.

Les véhicules Crit’Air 3 autorisés à circuler dans la Zone à faibles émissions de Toulouse malgré l’interdiction prévue en 2024

Le conseil métropolitain de Toulouse a pris une décision importante lors de sa réunion du jeudi 12 octobre. Il a adopté une délibération permettant aux véhicules arborant une vignette Crit’Air 3 de continuer à circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) de la ville, alors qu’ils devaient normalement être interdits à partir du 1er janvier 2024.

Cette décision a été rendue possible grâce à une amélioration de la qualité de l’air à Toulouse en 2022. En effet, le ministère de la Transition écologique a annoncé en juillet que la ville ne dépassait plus régulièrement les seuils de pollution et basculait donc en « zone de vigilance ». Cela lui permet de suspendre les prochaines étapes prévues dans son calendrier de restrictions. Toutefois, il est important de noter que si de nouveaux dépassements de seuil sont constatés pendant une période de cinq ans sur une durée minimum de trois ans, la mesure devra être réexaminée.

Cette décision a suscité des réactions contradictoires lors des débats. Thomas Karmann, conseiller métropolitain écologiste, a reproché au conseil de « choisir d’abandonner les populations les plus exposées » à la pollution de l’air. De son côté, Caroline Honvault, du groupe d’opposition Alternative pour une Métropole Citoyenne, a dénoncé une « politique de l’autruche ».

Il convient de noter que seuls les véhicules plus polluants, tels que les Crit’Air 4, 5 et les véhicules hors catégorie, restent interdits d’accès à la ZFE. Cependant, ils ont la possibilité de bénéficier d’une dérogation de 52 jours par an.

L’objectif d’interdire, au plus tard au 31 décembre 2024, la circulation des véhicules qui portent les vignettes 3, 4 et 5 mais aussi les non classés dans près de 45 métropoles en France pourra-t-il être respecté ? Jusqu’à 14 millions de véhicules seraient concernés

Le débat sur la mise en place des Zones à faibles émissions (ZFE) s’est intensifié en début d’année 2023, notamment en raison de la crise du pouvoir d’achat. En effet, les véhicules moins polluants, tels que les hybrides ou électriques, sont plus coûteux à l’acquisition. Le Rassemblement National (RN) et Les Républicains (LR) ont proposé de supprimer les ZFE, tandis que La France Insoumise a demandé un moratoire.

Pour répondre à ces préoccupations, le ministère de la Transition écologique a promis de présenter des mesures d’« acceptabilité » sociale à l’automne. Ces mesures devraient s’inspirer d’un rapport de l’association France Urbaine, qui recommande notamment de doubler les aides de l’État pour l’achat de véhicules moins polluants.

La qualité de l’air à Toulouse est en amélioration, mais le chemin reste encore à parcourir

La décision du conseil métropolitain de Toulouse d’autoriser les véhicules Crit’Air 3 à continuer de circuler dans la ZFE de la ville est une étape importante dans la lutte contre la pollution de l’air. En effet, cette mesure témoigne de l’amélioration de la qualité de l’air à Toulouse au cours de l’année 2022.

Néanmoins, il est important de souligner que le non-dépassement des seuils réglementaires ne signifie pas que l’air est sain. En réalité, Toulouse, comme de nombreuses autres agglomérations françaises, dépasse encore largement les valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en ce qui concerne le dioxyde d’azote.

Il est donc primordial de poursuivre les efforts pour réduire la pollution de l’air à Toulouse et dans d’autres villes françaises. Cela nécessite l’adoption de mesures plus strictes, telles que l’interdiction des véhicules les plus polluants et le développement de modes de transport plus écologiques, tels que les transports en commun et les véhicules électriques.

Il est essentiel de sensibiliser et d’impliquer les citoyens dans cette lutte contre la pollution de l’air. Il est nécessaire de les informer des conséquences néfastes de la pollution sur la santé et l’environnement, et de les encourager à adopter des comportements plus respectueux de l’environnement, tels que le covoiturage ou l’utilisation de vélos.

En résumé, la décision du conseil métropolitain de Toulouse est une étape positive dans la lutte contre la pollution de l’air. Cependant, il est important de continuer à prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air, afin de garantir un environnement plus sain pour tous les habitants de la ville.