Victoire ! Méga-bassines annulées en Nouvelle-Aquitaine ! Cliquez maintenant !

Philippe DONNART


Ce mardi 3 octobre, la lutte contre les bassines agricoles a atteint un nouveau palier en Charente, dans les Deux-Sèvres et dans la Vienne, avec l’annulation de quinze projets importants. C’est une victoire majeure pour ce mouvement, qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Le tribunal de Poitiers a rendu sa décision, statuant en faveur des militants qui s’opposent à la construction de ces infrastructures controversées. Cette décision marque un tournant dans la lutte environnementale et renforce la détermination des opposants aux bassines agricoles. Cette mobilisation citoyenne montre que les voix des personnes sensibles aux enjeux écologiques sont de plus en plus entendues. La résistance face à ces projets destructeurs pour l’écosystème régional est devenue une véritable force qui ne cesse de progresser.

Il est incontestable que cette nouvelle victoire aura un impact significatif sur la politique agricole de la région et ouvrira la voie à de nouvelles discussions sur les pratiques agricoles durables. Cependant, il est important de noter que le combat est loin d’être terminé. Les défenseurs de l’environnement devront continuer à rester vigilants et à mobiliser leur énergie pour préserver les ressources naturelles précieuses de cette région. Malgré cette nouvelle étape franchie, les bassines agricoles restent un sujet controversé et le débat est loin d’être clos. Néanmoins, cette décision judiciaire marque une victoire significative pour le mouvement de lutte contre ces infrastructures, encourageant ainsi les militants à poursuivre leur combat pour la préservation de l’environnement et une agriculture durable.

Le tribunal administratif de Poitiers annule les arrêtés autorisant la création de bassines agricoles

Le tribunal administratif de Poitiers a rendu deux jugements annulant des arrêtés autorisant la création et l’exploitation de quinze bassines, des retenues d’eau destinées à un usage agricole. Cette décision donne raison aux associations requérantes, qui s’opposent à ces installations. Les arrêtés concernés avaient été signés par les préfets des départements de Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres et de Vienne.

Le premier arrêté, signé en janvier 2021, autorisait la création de neuf bassines sur le bassin de l’Aume-Couture, dont sept dans le nord de la Charente. Le volume total de ces bassines dépassait les 1,6 million de mètres cubes. Le deuxième arrêté, signé en mai 2021, concernait l’aménagement de six bassines sur le sous-bassin de La Pallu, dans le département de la Vienne.

Ces décisions de justice reposent sur des arguments similaires. Le juge administratif a relevé des affirmations erronées ou trompeuses dans l’étude d’impact préalable sur le bassin de l’Aume-Couture. Cette étude comparait les prévisions de prélèvements après la réalisation des bassines avec des références qui n’étaient pas pertinentes. De plus, le projet ne serait pas associé à des mesures d’économie d’eau et ne tiendrait pas compte des effets du changement climatique.

Quant au sous-bassin de La Pallu, la réalisation des six bassines augmenterait de plus d’un tiers le volume annuel moyen d’eau prélevé depuis 2007, ce qui a conduit le juge à annuler l’arrêté.

Cette décision de justice renforce les opposants aux bassines, qui remettent en question l’impartialité de l’État sur ce dossier. Plusieurs milliers de personnes ont d’ailleurs manifesté leur soutien aux opposants lors du procès de neuf personnes jugées pour des affrontements sur le chantier d’une bassine à Sainte-Soline.

L’État a la possibilité de faire appel de ces jugements, mais pour l’instant, les opposants aux bassines célèbrent cette victoire. Ils estiment que ces installations ne sont pas compatibles avec les enjeux environnementaux et appellent à développer d’autres solutions pour répondre aux besoins agricoles en eau.

Toutefois, il convient de noter que ces jugements ne concernent pas les seize projets pilotés par La Coop de l’Eau sur le bassin de la Sèvre Niortaise, qui sont très médiatisés dans la région. Ces projets font l’objet de contestations similaires, mais leur sort sera réglé ultérieurement par la justice.

Les débats sur les bassines agricoles continuent donc de diviser les acteurs locaux, entre les partisans de ces installations pour soutenir l’agriculture et les opposants qui dénoncent les impacts environnementaux et la gestion de l’eau. Cette décision de justice a en tout cas marqué une victoire pour les opposants, qui espèrent faire entendre leur voix et trouver des alternatives plus durables pour l’agriculture.