Alerte! Suppression de l’aide médicale d’Etat : l’AP-HP s’inquiète

Philippe DONNART

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Nicolas Revel, invité sur France Inter le jeudi 9 novembre, a exprimé son avis selon lequel la réforme en question entraînerait des coûts plus élevés à long terme, et représenterait un choc pour l’hôpital public.

Nouvelle réforme controversée sur l’aide médicale d’État

Le directeur général de l’AP-HP, Nicolas Revel, a fait part de ses craintes concernant la récente décision du Sénat de voter la suppression de l’aide médicale d’État (AME), un dispositif soutenant les frais médicaux des personnes en situation irrégulière en France. L’adoption de cette mesure a suscité de vives inquiétudes parmi la communauté médicale et soignante, ainsi que chez M. Revel qui soutient que cette réforme aurait un impact négatif sur le système de santé français.

Des craintes pour le système de santé

Si cette réforme devait être mise en place, elle aurait des conséquences délétères sur le système de santé en France. Non seulement elle coûterait plus cher, mais elle constituerait également un choc pour l’hôpital public. Tels sont/ les propos alarmants tenus par le directeur de l’AP-HP, qui exprime ainsi ses inquiétudes, partagées par une grande majorité du corps médical.

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Le texte adopté par le Sénat stipule que seules les personnes souffrant de graves pathologies ou de douleurs aiguës bénéficieront d’une prise en charge. M. Revel souligne les dangers de cette approche, rappelant qu’il est primordial de diagnostiquer rapidement les patients pour offrir un traitement efficace. Il met ainsi en lumière le risque que les personnes malades deviennent des patients plus lourds à prendre en charge, entraînant des hospitalisations plus longues et coûteuses. Il craint également une aggravation des dépenses de santé dans les années à venir si cette réforme était adoptée.

Des bénéfices remis en question

Nicolas Revel remet en question les bénéfices potentiels de cette réforme, soulignant que les médecins et soignants de l’AP-HP ne pourraient être amenés à refuser des patients sur la base du degré de gravité de leur pathologie ou de leurs douleurs. Il souligne également le paradoxe de la situation, indiquant que les personnes gravement malades bénéficieraient toujours de la couverture AME, tout en remettant en question l’intérêt de cette réforme.

En résumé, le directeur général de l’AP-HP se montre très préoccupé par les conséquences néfastes que la suppression de l’AME pourrait avoir sur le système de santé français, mettant en garde contre des dépenses accrues et des prises en charge médicales plus complexes.