Frais dentaires : une prise en charge en danger, l’inquiétude grandit

Philippe DONNART


Conformément aux attentes, la couverture des frais dentaires a diminué, ce qui signifie que la part restante à la charge du patient est passée de 30 % à 40 %. Cette évolution a des répercussions sur le montant à payer par le patient ainsi que sur la prise en charge de la mutuelle. Il convient de clarifier la situation.

Les frais dentaires moins remboursés par l’Assurance maladie

Depuis le 15 octobre, l’Assurance maladie a décidé de réduire le remboursement des frais dentaires de 70 % à 60 %. Cette mesure suscite une grande inquiétude chez les patients. Certains affirment que cela les privera de la possibilité de se nourrir correctement, tandis que d’autres redoutent de devoir renoncer à certains soins.

Une économie de 500 millions d’euros par an pour l’Assurance maladie

Cette baisse de 10 % des remboursements implique une économie de 500 millions d’euros par an pour l’Assurance maladie. Désormais, cette somme sera à la charge des mutuelles, qui répercuteront cette dépense sur les cotisations à partir de 2024. L’Assurance maladie affirme que les fonds ainsi économisés seront utilisés pour mettre en place des mesures de prévention destinées aux jeunes. Cependant, cette décision impactera fortement les 2,5 millions de Français qui ne bénéficient pas d’une complémentaire santé.

Des augmentations de cotisations à prévoir

Pour compenser cette nouvelle charge, les mutuelles prévoient d’augmenter leurs cotisations. Selon les estimations, ces augmentations se situeront entre 9 et 11 %. Cela représentera une hausse considérable pour les assurés. Cependant, pour les seniors qui nécessitent une complémentaire santé, la note sera encore plus salée. En effet, le système actuel semble dysfonctionner, ce qui a conduit à une hausse des tarifs pour ces personnes vulnérables.