Dans ces régions, Santé publique France observe que la majorité des personnes atteintes de cette maladie métabolique sont des femmes. La prévalence de cette maladie métabolique est donc plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Cela soulève des questions sur les facteurs de risque spécifiques aux femmes, ainsi que sur les disparités de genre en matière de santé. Cette observation souligne l’importance d’étudier de manière approfondie les différences entre les sexes dans le domaine de la santé métabolique et de développer des stratégies de prévention et de prise en charge adaptées à ces réalités spécifiques.
Le diabète de type 2 représente un enjeu de santé majeur dans les départements d’outre-mer français. Selon un rapport publié par Santé Publique France à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, le taux de personnes atteintes de ce type de diabète y est deux fois plus élevé qu’en France métropolitaine. Ce type de diabète, qui se manifeste généralement après l’âge de 40 ans, représente 90% des cas de diabète et est étroitement lié à des déséquilibres nutritionnels et à la sédentarité.
Selon l’étude de SPF, les taux d’adultes atteints de diabète en 2021 étaient de 13,6% à La Réunion, 12% en Guadeloupe, 11,6% en Guyane et 11,5% en Martinique, comparé à 5,7% en France hexagonale en 2016. De plus, les femmes représentent une proportion plus élevée des personnes diabétiques dans les départements d’outre-mer.
Les complications dues au diabète sont également plus fréquentes dans les départements d’outre-mer. Les hospitalisations pour amputations de membres inférieurs étaient 1,5 et 1,3 fois plus fréquentes en Martinique et à La Réunion en 2021 par rapport à la France entière, et les hospitalisations pour insuffisance rénale chronique terminale étaient jusqu’à deux fois plus fréquentes dans les départements d’outre-mer.
Les disparités observées dans la prévalence du diabète et de ses complications suscitent des interrogations sur les possibles facteurs génétiques ou épigénétiques influençant la survenue de cette maladie. De plus, la stabilité des facteurs de risque tels que l’hypertension, l’obésité, la faible consommation de fruits et légumes, le tabagisme et la consommation d’alcool à La Réunion soulève des questions sur d’autres facteurs de risque potentiels.
Enfin, la teneur en sucre des produits alimentaires d’outre-mer est également pointée du doigt, François Bourdillon, ancien directeur général de SPF, rappelant que la quantité de sucres ajoutés dans les produits vendus dans les départements ultramarins ne devrait pas dépasser celle des produits mis sur le marché dans l’Hexagone selon la loi Hurel votée en 2013.
Il est évident que des actions concrètes doivent être mises en place pour lutter contre la progression du diabète de type 2 dans les départements d’outre-mer, ainsi que pour éviter l’aggravation des complications liées à cette maladie.
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