La commune de la Teste-de-Buch a accepté de prendre en charge la propriété d’un ouvrage situé au niveau du musoir de la Corniche dans le but de freiner l’érosion au nord de la dune du Pilat. Ces travaux visent à protéger cette zone de la force destructive des éléments naturels. Il est important de souligner que cet ouvrage est dit « orphelin », c’est-à-dire qu’il ne bénéficie pas d’une entité clairement identifiée pour en assurer la responsabilité. En prenant en charge cette propriété, la ville de la Teste-de-Buch joue un rôle essentiel dans la préservation de l’environnement local.
La dune du Pilat continue de reculer et de se creuser, menaçant ainsi les zones environnantes. L’érosion éolienne pousse petit à petit chaque grain de sable vers le sommet de la dune puis vers le bas, du côté de la forêt, entraînant ainsi un recul de 4 mètres vers l’est de sa partie centrale entre 2022 et 2023. Les pins et même les terrains des campings sont progressivement engloutis par la dune.
En plus de l’érosion éolienne, la dune du Pilat est également confrontée à l’érosion côtière causée par la montée des océans, les courants et les marées incessantes. La partie nord de la dune, près de Pyla-sur-Mer, est particulièrement touchée par cette érosion. Selon les relevés de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, le trait de côte recule en moyenne de 4 mètres par an depuis 2009. Entre 2022 et 2023, une érosion d’environ 2 mètres a été constatée sur les 100 mètres au sud de l’ouvrage de la Corniche.
Si rien n’est fait, les estimations des cabinets d’études prévoient une situation critique d’ici 2040. Cette situation est une préoccupation majeure pour Patrick Davet, le maire de La Teste-de-Buch, car la zone est également proche de l’hôtel-restaurant La Co(o)rniche et de nombreuses habitations. Un musoir, construit en 1995 et renforcé en 2002, protège actuellement cette zone. Cependant, il montre des signes de fragilité face aux perturbations constantes telles que les courants, les vagues et les marées.
Il est nécessaire de réaliser des travaux de consolidation du musoir, mais la question du financement reste en suspens. Selon l’Association syndicale autorisée de Pyla-sur-Mer, le musoir est considéré comme un « ouvrage orphelin » par le Conservatoire du littoral. Cependant, lors d’une réunion de l’association, Patrick Davet a annoncé que le Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon était prêt à allouer 800 000 euros aux travaux de consolidation du musoir à condition qu’il soit intégré à la commune de La Teste.
Un comité de pilotage s’est récemment réuni pour discuter du « confortement de l’encoche dunaire de la Corniche ». L’objectif est de reconfigurer le musoir et d’améliorer sa terminaison afin de prévenir les risques liés à l’érosion. Il est également prévu d’effectuer des rechargements en sable tous les deux ans dans cette zone, tout comme sur les plages de Pyla.
Les juges de la chambre régionale des comptes recommandent également d’associer davantage les propriétaires privés d’ouvrages à la gestion de la bande côtière. À Pyla-sur-Mer, il y a 160 propriétaires de perrés sur 4,25 kilomètres de littoral. La ville de La Teste possède elle-même 17 des 168 perrés, soit 383,5 mètres de linéaire.
Il est donc urgent de prendre des mesures pour faire face à l’érosion de la dune du Pilat et protéger les zones environnantes. Les travaux de consolidation du musoir et la collaboration avec les propriétaires privés sont essentiels pour assurer la préservation de ce site emblématique de la côte atlantique.
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