Érosion du littoral : Le maire de Lacanau assure le financement de notre stratégie de lutte ! Cliquez maintenant !

Philippe DONNART


Dans une interview, Laurent Peyrondet, qui occupe le poste de maire à Lacanau, a abordé le sujet du récent rapport émis par la Chambre régionale des comptes concernant la gestion de l’érosion côtière dans la région. Selon ce document, le coût des travaux envisagés pour faire face à ce problème est alarmant. Cependant, malgré ces informations préoccupantes, l’élu n’affiche pas une grande inquiétude.

LACANAU : Un défi financier pour la lutte contre le recul du trait de côte

Un rapport publié par la Chambre régionale des comptes (CRC) de Nouvelle-Aquitaine se penche sur les stratégies mises en place pour faire face au recul du trait de côte en Gironde. Ce rapport met en évidence les importants projets prévus sur la station de Lacanau d’ici 2030. Cependant, la CRC soulève la question du coût de ces projets, qui serait difficilement « soutenable » pour la collectivité. En effet, 35% des dépenses prévues ne seraient pas encore financées, représentant une somme de 15 millions d’euros. Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau, répond aux inquiétudes.

La nouvelle stratégie de lutte contre l’érosion à Lacanau pour la période 2023-2030 est portée par la Communauté de communes Médoc Atlantique et représente un coût total de 40 millions d’euros. La CRC indique que près d’un tiers de ces dépenses prévues ne bénéficie pas encore de financement. Face à cette situation, comment comptez-vous faire face à ce défi financier ?

Laurent Peyrondet souligne qu’il reste prudent quant à la position des partenaires cofinanceurs qui n’a pas encore été totalement arrêtée. Cependant, il met en avant le Comité national du trait de côte dans lequel Lacanau est un site pilote. Des études sont en cours afin de trouver des modèles de financement pour accompagner les stratégies de lutte contre l’érosion. D’autres communes sont également concernées par ce problème, comme Soulac, Biscarrosse, Mimizan ou encore la Côte basque. Des propositions ont été faites à travers la taxe Gemapi, et il estime que la solidarité nationale doit également jouer un rôle, car le littoral n’est pas seulement fréquenté par les habitants du territoire.

Laurent Peyrondet propose également de baisser le reversement du fonds de péréquation afin de retrouver des marges financières. Il est convaincu que des solutions existent et qu’il n’y a pas d’obstacle majeur au financement de la stratégie de lutte contre l’érosion. Il appelle donc à réunir tous les acteurs autour de la table pour trouver des solutions concrètes.

Le maire de Lacanau insiste sur le fait que la municipalité a pris des mesures pour prévenir la construction de nouvelles infrastructures en front de mer depuis son arrivée en 2014. En effet, une interdiction a été inscrite dans le plan local d’urbanisme en 2017. Cette mesure vise à protéger le littoral et à éviter de compromettre davantage la situation actuelle.

La rénovation des équipements existants est privilégiée afin de répondre aux besoins des habitants et des visiteurs. Un nouvel ouvrage de protection du front de mer est prévu pour tenir au moins jusqu’en 2050. La municipalité bénéficie du soutien financier de l’État, du Département et de la Région pour mener à bien ces projets, ce qui démontre leur crédibilité dans cette démarche.

Malgré les défis financiers à relever, Lacanau reste déterminée à lutter contre l’érosion et à continuer à investir dans la préservation de son littoral. Le bar-restaurant emblématique Le Kayoc, situé en première ligne, sera préservé grâce à l’ouvrage de protection prévu. Il est donc important d’assumer cette responsabilité et de trouver les moyens nécessaires pour poursuivre les actions de protection du littoral.

Érosion du littoral en Nouvelle-Aquitaine : une problématique d’envergure

L’érosion du littoral est une préoccupation majeure en Nouvelle-Aquitaine. Les côtes de la Gironde et des Landes sont particulièrement touchées par le recul du trait de côte, mettant en péril les infrastructures et l’économie locale. Face à ce défi, des stratégies de lutte contre l’érosion ont été mises en place, mais les coûts de ces projets restent souvent élevés.

La CRC de Nouvelle-Aquitaine a réalisé un rapport de 120 pages pour analyser les stratégies mises en œuvre pour faire face à ce problème. Dans le cas de la station de Lacanau, des chantiers importants sont prévus d’ici à 2030, mais leur financement pose problème. En effet, une grande partie des dépenses n’est pas encore financée, représentant une somme importante pour la collectivité.

Laurent Peyrondet, le maire de Lacanau, affirme que des études sont en cours pour trouver des solutions de financement. Il met en avant la solidarité nationale et propose des solutions telles que la taxe Gemapi ou la baisse du reversement du fonds de péréquation. Il estime que tous les acteurs doivent se réunir autour de la table pour trouver des solutions concrètes à ce défi financier.

Au-delà de Lacanau, d’autres communes de la région sont également touchées par l’érosion du littoral, telles que Soulac, Biscarrosse, Mimizan ou encore la Côte basque. Des solutions doivent donc être trouvées pour préserver ces zones fragiles et assurer leur développement économique.

La rénovation et la préservation des infrastructures existantes sont privilégiées pour limiter l’urbanisation de la première ligne du front de mer. Des ouvrages de protection sont également prévus pour faire face à l’érosion jusqu’en 2050. Les financements de l’État, du Département et de la Région sont essentiels pour mener à bien ces projets et garantir la pérennité des zones côtières.

Lutter contre l’érosion du littoral est un défi majeur pour les communes de Nouvelle-Aquitaine. Les solutions doivent être trouvées pour préserver ces zones fragiles tout en assurant leur attractivité touristique. Il est donc essentiel de trouver des financements durables et de mobiliser tous les acteurs concernés pour faire face à ce défi.