Le Médoc a mis en œuvre diverses stratégies pour contrer l’érosion côtière, et l’une d’entre elles consiste à entreprendre d’importants travaux de construction. Selon un rapport de la Chambre régionale des comptes, ces chantiers engendrent des coûts considérables pour les collectivités locales, dont les dépenses explosent.
La gestion de l’érosion côtière du littoral nord-girondin a été analysée par la Chambre régionale des comptes de Nouvelle-Aquitaine. Son rapport, d’une longueur de 120 pages, offre une mine d’informations sur l’historique, la situation générale, les stratégies mises en place, les chantiers réalisés et à venir, les coûts et les prévisions à long terme. Cette étude intervient après un précédent rapport sur la gestion du trait de côte du bassin d’Arcachon, qui récapitulait les actions menées depuis 2011. La Chambre régionale des comptes recommande une délégation de ce chantier au Syndicat intercommunal du bassin d’Arcachon.
Le littoral nord-girondin, allant de la commune du Verdon à celle de Lacanau, est particulièrement touché par l’érosion, avec une recul moyen du trait de côte pouvant atteindre 9 mètres par an. Les tempêtes et les houles cycloniques ont contribué à accélérer ce phénomène, notamment lors de l’hiver 2013-2014 qui a provoqué la destruction de la défense érosion de la région. Les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) vont dans le même sens, soulignant l’accentuation de l’érosion et le recul du trait de côte.
En Nouvelle-Aquitaine, la stratégie pour faire face à ce recul repose sur le groupement d’intérêt public (GIP) Littoral, créé en 2007. Cette structure partenariale rassemble l’État, la Région Nouvelle-Aquitaine, les départements et les structures de coopération intercommunale du littoral, et est chargée de mener des études et de rechercher des financements pour les travaux.
La partie nord du territoire, comprenant les communes de Soulac-sur-Mer et du Verdon-sur-Mer, est l’une des zones les plus touchées par l’érosion en Europe. Le recul moyen du trait de côte est estimé à 6-7 mètres par an, avec des cisaillements pouvant atteindre 30 mètres en zone naturelle ou semi-naturelle. Les premiers ouvrages de protection datent de 1841, mais certains bâtiments ont dû être démolis récemment, comme la résidence du Signal à Soulac-sur-Mer. Les dépenses engagées visent principalement à financer des travaux de défense et de rechargement en sable, et la CRC prévoit des coûts importants pour les prochaines années.
La gestion de la mobilité du trait de côte par la Communauté de communes Médoc Atlantique (CCMA) de 2023 à 2030 représente un coût prévisionnel d’environ 65 millions d’euros HT. Les projets incluent la construction d’un nouvel ouvrage de défense à Lacanau pour protéger le front de mer jusqu’en 2050, ainsi que des rechargements massifs de sable à Soulac-sur-Mer et au Verdon-sur-Mer. Le financement de ces projets pose cependant un défi, car les coûts prévus nécessitent un cofinancement extérieur au bloc communal, qui représenterait environ 45% des dépenses. De plus, près d’un tiers des dépenses prévisionnelles n’est pas encore financé.
La gestion de l’érosion côtière du littoral nord-girondin nécessite une coordination efficace entre les différents acteurs publics afin de garantir la protection de ces zones fragiles. Des investissements importants sont attendus, mais le soutien financier nécessaire reste à déterminer.
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