Depuis 2018, on a remarqué une diminution constante des émissions en France. Cette tendance s’est poursuivie, alors qu’entre 2022 et 2021, la baisse annuelle avait atteint 2,7%.
La France enregistre une baisse de 4,3% des émissions de gaz à effet de serre au premier semestre 2023
La France poursuit un rythme de 4,3 % de recul des émissions de gaz à effet de serre sur le premier semestre 2023, grâce aux réductions réalisées dans le secteur de l’industrie, de la production d’électricité et du bâtiment tandis que l’aérien poursuit son rebond post-Covid, a annoncé mardi le Citepa. Selon les pré-estimations de l’organisme mandaté pour réaliser l’inventaire de la pollution carbone française, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont continué de baisser sur la première moitié de 2023, avec une baisse de 4,3 % par rapport au premier semestre 2022 (hors puits de carbone).
Sur le premier trimestre seul, la baisse a également été de 4,3 % par rapport à 2022, indique le Citepa qui a révisé à la hausse son estimation initiale de 4,2 %. La tendance générale de baisse des émissions se poursuit depuis 2018. Entre 2022 et 2021, la baisse des émissions avait été de 2,7% sur un an. Cependant, pour atteindre les objectifs fixés par la France, il faut aller deux fois plus vite, avait réaffirmé fin septembre le président Emmanuel Macron.
Industries en tête
Sur le premier semestre 2023, trois secteurs participent le plus à cette baisse : l’industrie (- 10 %), la production d’énergie (- 8 %) et les bâtiments (- 7 %). La baisse des émissions du chauffage des bâtiments s’explique notamment par l’effet de la hausse des prix de l’énergie fin 2022. Cette tendance se poursuit début 2023 malgré une fin d’hiver plus rigoureuse. Les émissions causées par le chauffage résidentiel ont baissé de 8 % sur le premier semestre en raison d’une réduction de la consommation de gaz naturel.
Côté industrie, le secteur a été fortement impacté par la crise énergétique, avec une baisse des émissions de la métallurgie des métaux ferreux de 22 % sur la période. En ce qui concerne la production d’électricité décarbonée, celle-ci a réduit ses émissions de 15 % grâce à une augmentation de la production nucléaire de 2,6 % et à une moindre production des centrales thermiques (- 17 %).
Le transport routier, après deux années de rebond post-Covid, enregistre une baisse de 1,5 % des émissions au premier semestre. En revanche, le rebond post-crise du transport aérien se poursuit, avec une hausse de 25 % des émissions des vols intérieurs et une hausse de 34 % pour les vols internationaux par rapport au premier semestre 2022.
Les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de la France
Afin de lutter contre le changement climatique, la France s’est fixé l’objectif ambitieux de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Bien que la baisse des émissions soit encourageante, le pays doit accélérer ses efforts pour atteindre cet objectif.
Le secteur industriel joue un rôle crucial dans ces efforts, car il est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre. Le rapport du Réseau Action Climat a révélé les 50 industriels les plus pollueurs de France, dont deux se trouvent en Nouvelle-Aquitaine. Ces entreprises doivent faire des efforts supplémentaires pour réduire leurs émissions et adopter des pratiques plus durables.
Le secteur de l’énergie est également un acteur clé dans la transition vers une économie à faible émission de carbone. La production d’électricité décarbonée a contribué à la baisse des émissions, notamment grâce à une augmentation de la production nucléaire. Cependant, il est important de développer davantage les énergies renouvelables et d’investir dans des technologies propres pour réduire encore les émissions provenant de ce secteur.
Les bâtiments résidentiels sont un autre domaine sur lequel des progrès doivent être réalisés. Bien que la baisse des émissions de chauffage soit encourageante, il est nécessaire de promouvoir une meilleure efficacité énergétique dans les habitations et d’encourager l’utilisation de sources d’énergie renouvelable.
En ce qui concerne le transport, la France doit continuer à soutenir les alternatives durables à la voiture individuelle, telles que les transports en commun et les modes de déplacement actifs tels que la marche et le vélo. Réduire les émissions du secteur aérien est également un défi majeur, en raison de la demande croissante de voyages aériens. Des mesures telles que l’utilisation de biocarburants durables et l’amélioration de l’efficacité énergétique des avions sont nécessaires pour réduire l’empreinte carbone de ce secteur.
En résumé, la France enregistre une baisse encourageante des émissions de gaz à effet de serre, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques du pays. Les secteurs de l’industrie, de l’énergie, du bâtiment et du transport doivent tous contribuer à cette transition vers une économie plus verte et plus durable. Il est essentiel que le gouvernement, les entreprises et les citoyens travaillent ensemble pour créer un avenir plus respectueux de l’environnement.
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