Grève automobile : un record historique

Philippe DONNART

Le secteur automobile aux États-Unis est confronté à une crise sans précédent. Trois usines ont déclenché une grève simultanée en raison de l’absence d’accord avec les constructeurs Ford, General Motors et Stellantis concernant les augmentations de salaire.

Des négociations prolongées pour des augmentations de salaire

Bien que la grève ait commencé la nuit dernière, les négociations pour des augmentations de salaire se poursuivent. Les travailleurs réclament une augmentation de salaire de 36% échelonnée sur quatre ans. Ils insistent sur cette demande car ils sont touchés depuis deux ans par l’inflation. General Motors et Ford ont réalisé des bénéfices de plusieurs milliards de dollars cette année. Joe Biden estime que ces profits peuvent permettre de parvenir à un accord mutuellement bénéfique.

États-Unis : Grève historique dans l’automobile – Les géants en échec face aux revendications salariales

Dans un contexte d’inflation croissante aux États-Unis, le secteur automobile est secoué par une grève sans précédent. L’impasse des pourparlers salariaux entre les trois mastodontes de l’automobile – Ford, General Motors et Stellantis – et le syndicat UAW (United Auto Workers) a conduit près de 13 000 ouvriers à débrayer. C’est la première fois que l’ensemble du « Big Three » est simultanément touché par un tel mouvement social, comme le souligne le quotidien Libération.

Les travailleurs exigent une augmentation salariale de 36% sur quatre ans, tandis que la direction a proposé 20%, une offre rejetée par le syndicat. L’UAW met en avant l’inflation qui frappe les salariés depuis deux ans. Parallèlement, les constructeurs ont engrangé des bénéfices astronomiques. Ford et General Motors ont notamment cumulé des profits de plusieurs milliards cette année.

Joe Biden, président des États-Unis, a déclaré : « Les constructeurs ont réalisé des bénéfices records grâce aux sacrifices des travailleurs de l’UAW, mais ces gains n’ont pas été équitablement redistribués. » Il appelle les entreprises à prendre des mesures.

Bien que la grève affecte actuellement une seule usine par constructeur, l’ampleur du mouvement pourrait s’intensifier. Le syndicat UAW, ayant anticipé cette action, a mis de côté 825 millions de dollars pour soutenir financièrement les grévistes, comme le mentionne Le Figaro.

La durée prolongée de cette grève pourrait avoir des répercussions économiques majeures. Le secteur automobile, employant près de 10 millions de personnes, contribue à hauteur de 5% au PIB américain. Selon l’AAPC, les « Big Three » représentent à eux seuls 3% du PIB national.