Laurence Devillers, professeure en intelligence artificielle à la Sorbonne et chercheuse au CNRS, met en garde contre l’oubli de l’humain dans l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle (IA) et souligne que certains métiers vont disparaître à cause de cette évolution.
La suppression de 217 emplois au sein du groupe Onclusive d’ici juin 2024, pour les remplacer par l’IA, est un exemple qui illustre cette tendance. Pour Laurence Devillers, il s’agit seulement du début et il est essentiel de prendre des mesures anticipatives plus importantes. Elle estime que dans le travail, il existe des éléments tels que le mérite, la créativité et la responsabilité qui doivent être pris en considération. Cependant, actuellement, l’humain est complètement oublié et seul le profit est pris en compte. Elle souligne également que les IA ne seront pas parfaites et qu’elles ne pourront réaliser qu’une partie du travail. Il est donc nécessaire de travailler en coopération avec elles et de comprendre leur valeur ajoutée dans différents domaines professionnels.
Les syndicats de l’entreprise Onclusive ont appelé les pouvoirs publics à agir. Selon Laurence Devillers, l’Europe est en train d’élaborer une loi sur l’IA, visant à contrôler les risques associés. La surveillance de ces technologies est essentielle pour éviter que les IA génèrent des contenus incertains qui alimenteraient de nouvelles IA.
Quant à la différence entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine, Laurence Devillers explique que l’IA peut examiner les détails avec une acuité que l’humain ne possède pas. Toutefois, elle ne comprend pas le sens de ce qu’elle lit. Elle souligne donc l’importance de la supervision des IA, car l’absence de cette surveillance pourrait entraîner une dégradation de l’intelligence collective.
En ce qui concerne l’impact de l’IA sur le marché du travail, Laurence Devillers affirme que certains emplois seront remplacés. Les tâches automatisables, notamment dans le secteur bancaire ou celui des informations, sont particulièrement concernées. Cependant, elle insiste sur la nécessité de préserver les professions et de maintenir la confiance dans les compétences humaines. Selon elle, de nouvelles formes de créativité sont requises dans tous les domaines et les IA ne pourront pas les fournir.
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