Après avoir étudié 25 000 annonces collectées entre août 2022 et août 2023, il a été déterminé que le dispositif mis en place en premier lieu par la mairie de Paris a connu une progression significative. Cependant, au niveau national, il est encore constaté que près d’un tiers des loyers dépassent toujours le plafond fixé.
Le taux d’annonces locatives dépassant le plafond légal en baisse à Paris
Selon le dernier baromètre de la fondation Abbé-Pierre, la part des annonces locatives qui dépassent le loyer-plafond légal à Paris est en baisse. Selon les résultats publiés jeudi 5 octobre, « 28% des annonces analysées en 2023 dépassent le plafond légal », contre 31% en 2022 et 35% en 2021.
Concrètement, cela signifie que les loyers mensuels non conformes à Paris dépassent en moyenne de 237 euros le plafond légal, soit plus de 2 800 euros à l’année pour les locataires.
L’étude s’appuie sur l’analyse de 25 000 annonces recensées entre août 2022 et août 2023. Elle conclut à « la progression du dispositif d’encadrement des loyers », mis en place en premier lieu par la mairie de Paris pour les baux signés depuis 2019.
Une autre nouveauté de cette étude est la présentation des résultats d’autres communes. Il est ainsi constaté que « de nouvelles villes s’en emparent et cherchent à promouvoir » le dispositif. A Lyon-Villeurbanne, 34% des annonces dépassent le plafond légal (en baisse de 2 points sur un an), à Lille, 37% (contre 43% en 2022) et à Montpellier, 16% (une baisse de près de moitié).
Au niveau national, la part des annonces locatives dépassant le plafond légal est de 30%, avec un loyer moyen excédant de 198 euros le plafond. La fondation Abbé-Pierre en profite pour appeler le gouvernement à autoriser les villes « volontaires » qui ont fait des demandes, telles que Marseille ou Bayonne, à mettre en place l’encadrement des loyers.
Cette baisse du taux d’annonces dépassant le plafond légal à Paris et dans d’autres communes vient encourager les défenseurs du dispositif d’encadrement des loyers. En effet, celui-ci a fait ses preuves en limitant les dépenses excessives des locataires et en offrant une protection contre les abus des propriétaires. Les résultats de l’étude montrent une réelle évolution positive, avec une prise de conscience croissante de l’importance de réguler le marché locatif pour assurer des conditions de logement décentes et abordables pour tous.
Cependant, il reste encore du travail à accomplir. Certaines villes volontaires attendent toujours l’autorisation du gouvernement pour mettre en place l’encadrement des loyers. Marseille et Bayonne, par exemple, ont soumis des demandes et espèrent pouvoir bénéficier des avantages de cette mesure. Il est essentiel que les autorités compétentes accordent cette autorisation aux villes qui la demandent, afin de garantir une régulation équitable et efficace sur l’ensemble du territoire français.
En conclusion, la baisse du taux d’annonces dépassant le plafond légal à Paris et dans d’autres communes est une avancée positive dans la lutte contre les loyers excessifs. Cependant, il est important que le gouvernement réponde aux attentes des villes volontaires et autorise la mise en place de l’encadrement des loyers là où il est demandé. Cela permettra de garantir des logements abordables pour tous et de prévenir les abus sur le marché locatif français.
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