Licencié pour refus de vol : le scandale scientifique !

Philippe DONNART


Le spécialiste en psychologie sociale, qui était un scientifique, s’est retrouvé confronté à un ultimatum de la part de son employeur. Ce dernier lui a demandé de « rentrer en avion » sous peine d’être licencié. Néanmoins, le scientifique a catégoriquement refusé cette demande.

Un scientifique écologiste licencié pour son refus de prendre l’avion

Un militant écologiste italien, chercheur pour l’Institut pour l’économie mondiale en Allemagne, dénonce avoir été licencié par son employeur en raison de son refus de rentrer en Europe en avion. Gianluca Grimalda, âgé de 51 ans, vient de passer six mois en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour étudier les effets sociaux du changement climatique.

Le chercheur avait pris la décision de ne prendre que le train, le car et le bateau pour son voyage aller, afin de limiter les émissions de CO2. Mais à son retour, il a reçu un ultimatum de son employeur lui demandant de rentrer en avion, sous peine de licenciement. Face à son refus, il a finalement été licencié mi-octobre.

Cependant, Gianluca Grimalda ne compte pas en rester là. Il prévoit de contester son licenciement devant la justice en invoquant des raisons de santé mentale. Le scientifique affirme souffrir d' »anxiété climatique » et affirme avoir reçu confirmation de cette condition par un médecin local. Il estime que prendre l’avion pourrait déclencher une crise de panique chez lui.

Ce licenciement illustre la prise de conscience croissante de l’impact écologique du transport aérien. En effet, les avions sont responsables d’une part importante des émissions de CO2, contribuant ainsi au réchauffement climatique. De plus en plus de personnes choisissent de limiter leurs déplacements en avion pour réduire leur empreinte carbone et préserver l’environnement.

Face à cette situation, de nombreux employeurs commencent à prendre en compte les préoccupations écologiques de leurs employés. Cependant, certains salariés se heurtent encore à des obstacles lorsqu’ils refusent de prendre l’avion pour des raisons environnementales.

Une problématique croissante

Le cas de Gianluca Grimalda met en lumière la tension entre les préoccupations environnementales et les impératifs professionnels. Alors que de plus en plus de personnes se mobilisent pour la protection du climat, certains employeurs peinent encore à prendre en compte ces enjeux.

Les chercheurs et scientifiques, qui sont souvent amenés à se déplacer pour leurs travaux, se trouvent souvent confrontés à ce dilemme. Comment concilier les exigences du métier avec les préoccupations écologiques ? Certains choisissent de privilégier les modes de transport plus respectueux de l’environnement, comme Gianluca Grimalda, mais se retrouvent confrontés à des difficultés administratives ou professionnelles.

Certaines entreprises ont déjà pris des mesures pour encourager des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Certaines proposent des compensations carbone pour les déplacements en avion de leurs employés, ou encouragent l’utilisation des transports en commun. Cependant, ces initiatives restent marginales et beaucoup reste à faire pour intégrer pleinement la question environnementale dans le monde du travail.

Au-delà de la responsabilité des employeurs, il est également nécessaire d’impliquer les gouvernements et les institutions pour mettre en place des politiques publiques favorables à des pratiques de transport plus durables. Le défi est de taille, mais il est urgent de prendre des mesures concrètes pour protéger notre planète et lutter contre le réchauffement climatique.