George R.R. Martin, célèbre pour sa série « Game of Thrones », ainsi que plusieurs autres auteurs, ont engagé des actions judiciaires contre OpenAI, une entreprise basée en Californie. Ils estiment que la société a exploité leurs écrits pour développer ChatGPT, enfreignant ainsi leurs droits d’auteur.
La plainte a été déposée le 19 septembre devant un tribunal fédéral à New York. Selon Martin et les autres plaignants, OpenAI aurait utilisé leurs ouvrages « sans leur consentement » pour entraîner son modèle linguistique. Ce modèle est la technologie d’intelligence artificielle qui alimente ChatGPT, un logiciel capable de générer divers types de textes à partir d’instructions en langage naturel. Les avocats des plaignants déclarent que cette démarche repose sur un « vol massif et systématique ».
L’Authors Guild, une organisation représentant les auteurs, ainsi que plusieurs écrivains, dont George R.R. Martin et John Grisham, font partie des plaignants. D’autres plaintes similaires ont été déposées par divers artistes, organisations et développeurs contre OpenAI et d’autres entreprises du même secteur.
Les avocats soutiennent que ces modèles linguistiques compromettent la capacité des auteurs à gagner leur vie. En effet, ces outils permettent à quiconque de générer automatiquement des textes, éliminant ainsi le besoin de rémunérer les auteurs. Ils ajoutent que ces technologies peuvent être utilisées pour créer des contenus qui imitent le style d’écrivains spécifiques, transformant ainsi leurs œuvres en instruments de leur propre déclin. Les plaignants demandent l’interdiction d’utiliser des livres protégés par des droits d’auteur pour entraîner des modèles linguistiques sans autorisation explicite, et réclament également des dommages et intérêts.
OpenAI n’a pas encore réagi à ces allégations. Bien que la société ait utilisé d’énormes quantités de textes disponibles en ligne pour former son modèle linguistique, elle n’a jamais détaillé les sources exactes de ces textes. Suite au succès de ChatGPT l’année dernière, OpenAI est déjà confrontée à d’autres actions en justice similaires. Par exemple, un groupe d’ingénieurs en informatique a également porté plainte contre Microsoft, principal investisseur d’OpenAI, et GitHub.
Plus tôt cette année, des artistes ont également déposé des plaintes contre d’autres entreprises comme Stability AI, Midjourney et DeviantArt, affirmant que leurs programmes avaient été formés à partir d’un grand nombre d’œuvres visuelles en ligne. En septembre, Microsoft a annoncé qu’il offrirait une protection juridique à ses clients en cas de poursuites pour violation de droits d’auteur liées à des contenus générés par ses outils d’intelligence artificielle.