Prêt à taux zéro supprimé : coup dur pour les constructeurs immobiliers

Philippe DONNART


Les chiffres des ventes de logements neufs ont enregistré une baisse significative de 31,3% comparativement à l’année précédente. Cette tendance à la baisse des ventes risque de se maintenir dans les prochains mois, vu que le gouvernement a décidé de supprimer les prêts à taux zéro. Cette mesure risque d’avoir un impact important sur le marché immobilier, notamment en rendant l’accession à la propriété plus difficile pour de nombreux ménages. Les professionnels du secteur s’inquiètent donc de l’impact de cette décision gouvernementale sur l’économie du logement neuf. Les logements neufs sont déjà confrontés à de nombreux défis, notamment la hausse des prix de l’immobilier et des taux d’intérêt. Cette suppression des prêts à taux zéro risque d’aggraver la situation et de freiner davantage le marché immobilier. Il est donc nécessaire de prendre des mesures complémentaires pour soutenir le secteur et encourager l’achat de logements neufs, afin de maintenir l’activité économique et le dynamisme du marché immobilier. La suppression des prêts à taux zéro constitue donc un enjeu majeur pour le secteur immobilier et nécessite une réflexion approfondie sur les solutions à mettre en place pour soutenir le marché et favoriser l’accession à la propriété.

Maison individuelle : vers la fin du prêt à taux zéro ?

Faire construire sa maison, c’est un rêve qui se concrétise pour Rachel Verbrugghe, une mère de famille, près de Cambrai (Nord) : 85 m2, avec jardin, pour 210 000 euros à l’achat. Avec des revenus de 3 000 euros au total avec son conjoint, impossible de signer sans le prêt à taux zéro, un emprunt dont les intérêts sont à la charge de l’État. « On a le droit à peu près de 20 000 euros », dit-elle. Ce prêt disparaîtra dès 2024 pour la construction des maisons neuves.

Douche froide pour les constructeurs

Des économies pour l’Etat, mais une douche froide pour les constructeurs. « Aujourd’hui, c’est 90% de nos clients qui bénéficient d’un prêt à taux zéro, qui nous permet de pouvoir tenir », déplore Alexandre Duval, gérant de Mikit Cambrai. Pour les professionnels, cette suppression est un non-sens, en pleine crise du logement. Le gouvernement, de son côté, souhaite concilier la crise du logement avec la transition écologique.

La fin du prêt à taux zéro pour la construction des maisons individuelles est-elle une décision judicieuse ? Alors que de nombreux ménages voient dans ce dispositif une opportunité pour accéder à la propriété, il semblerait que les constructeurs ne partagent pas cet avis.

Pour Rachel Verbrugghe, pouvoir acheter sa maison était un rêve qui est sur le point de se réaliser. Elle prévoit de faire construire une maison de 85 m2 avec jardin, pour un montant de 210 000 euros. Cette opportunité ne serait cependant pas possible sans le prêt à taux zéro, un emprunt dont les intérêts sont pris en charge par l’État. Avec un revenu mensuel de 3 000 euros pour son conjoint et elle-même, le prêt à taux zéro leur accorde une aide financière d’environ 20 000 euros, une somme non négligeable pour concrétiser leur projet immobilier.

Cependant, cette aide gouvernementale prendra fin en 2024 pour la construction de maisons neuves. Cette décision, visant à réaliser des économies pour l’État, ne fait pas l’unanimité. Les constructeurs, tels qu’Alexandre Duval, gérant de Mikit Cambrai, expriment leur mécontentement face à cette suppression. Pour lui, le prêt à taux zéro est un outil essentiel pour maintenir l’activité du secteur de la construction, particulièrement dans un contexte où la crise du logement est encore présente. Selon les professionnels, cette décision est un non-sens, car elle risque d’entraver l’accès à la propriété pour de nombreux ménages.

Cependant, le gouvernement justifie cette suppression en mettant en avant la nécessité de concilier la crise du logement avec la transition écologique. En effet, en favorisant la construction de maisons neuves, le prêt à taux zéro encourage une consommation énergétique importante, peu compatible avec les objectifs de transition vers des logements plus écologiques. Ainsi, le gouvernement envisage de mettre en place de nouvelles mesures pour favoriser les constructions de logements écologiques, tout en limitant les aides financières accordées aux particuliers.

En conclusion, la fin du prêt à taux zéro pour la construction des maisons individuelles est une décision qui suscite des avis divergents. Alors que les particuliers voient dans cette aide une opportunité pour accéder à la propriété, les constructeurs y voient une menace pour leur activité. Le gouvernement, quant à lui, tente de concilier la crise du logement avec la nécessité de promouvoir des logements plus écologiques. Affaire à suivre.