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Philippe DONNART


Le samedi 14 octobre, certaines communes du littoral décideront de participer à la quinzième édition de l’événement intitulé « Le Jour de la nuit ». Dans le cadre de cet événement, elles prendront la décision d’éteindre l’éclairage public.

Le Jour de la nuit : une célébration de l’obscurité pour sensibiliser à l’éclairage urbain

La quinzième édition de l’événement « Le Jour de la nuit » aura lieu le samedi 14 octobre 2023. Dans le cadre de cet événement, le Parc de l’estuaire de Saint-Georges-de-Didonne, un site naturel géré par le Département de la Charente-Maritime, la Ville de Royan et d’autres communes de la région, proposeront des animations et éteindront l’éclairage public.

Cette manifestation nationale vise à sensibiliser les collectivités et les habitants aux enjeux de l’éclairage urbain. Elle abordera notamment le cadre réglementaire et la pollution lumineuse, les interactions avec la biodiversité, les économies d’énergie et les contraintes pour observer le ciel dans de bonnes conditions.

Le Parc de l’estuaire a ainsi demandé aux communes littorales de participer en éteignant symboliquement l’éclairage public en front de mer. Pour la Ville de Royan, cela concernera les secteurs du Parc et du collège Henri-Dunant – La Glacière pendant les nuits du 13 au 15 octobre inclus.

Les enjeux de l’éclairage urbain

L’éclairage urbain est un aspect important de la vie moderne, permettant d’améliorer la sécurité et le confort des habitants. Cependant, il peut également avoir des conséquences négatives sur l’environnement et la biodiversité.

La pollution lumineuse, par exemple, est l’un des problèmes les plus préoccupants liés à l’éclairage urbain. Elle se manifeste par une augmentation de la luminosité nocturne due à un éclairage excessif, mal orienté ou inefficace. Cette pollution lumineuse a des effets néfastes sur la faune et la flore. Les oiseaux migrateurs sont désorientés par les lumières artificielles, les insectes nuisibles sont attirés et perturbent les écosystèmes, et les plantes sont affectées par les changements de rythme jour/nuit.

Par ailleurs, l’éclairage urbain représente une dépense énergétique importante pour les collectivités. En éteignant ou en régulant l’éclairage public, il est possible de réaliser des économies d’énergie significatives, tout en préservant l’environnement.

Enfin, l’obscurité de la nuit est essentielle pour observer le ciel étoilé. L’éclairage urbain excessif rend difficile l’observation des étoiles et limite l’accès à la beauté du ciel nocturne. En sensibilisant les habitants à la préservation de l’obscurité, il est possible de préserver cette richesse naturelle et de favoriser le tourisme astronomique.

Des actions symboliques pour sensibiliser

La participation au Jour de la nuit se matérialise par des actions symboliques d’extinction de l’éclairage public en front de mer. Cette démarche permet de sensibiliser les habitants à l’impact de la pollution lumineuse et de montrer qu’il est possible de réduire et de contrôler l’éclairage urbain.

Au-delà de cette journée événementielle, il est important que les collectivités et les habitants s’engagent activement dans la préservation de l’obscurité nocturne. Cela peut passer par une meilleure régulation de l’éclairage public, l’utilisation de lampes moins énergivores, l’adoption de bonnes pratiques pour l’éclairage des bâtiments et la sensibilisation des habitants à l’importance de l’obscurité nocturne.

En résumé, le Jour de la nuit est une occasion de sensibiliser les collectivités et les habitants aux enjeux de l’éclairage urbain. En éteignant symboliquement l’éclairage public, il est possible de lutter contre la pollution lumineuse, de réaliser des économies d’énergie et de préserver la beauté du ciel étoilé. La participation de chacun est essentielle pour préserver l’obscurité nocturne et préserver notre environnement.