Urgence logement social : la présidente de l’Union sociale pour l’habitat appelle à une action immédiate de l’État

Philippe DONNART

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Emmanuelle Cosse souligne que lorsque les élus refusent de mettre en place des logements sociaux, ils empêchent indirectement des professions essentielles tels que les aide-soignantes, les policiers et les instituteurs de trouver un logement.

La colère d’Emmanuelle Cosse

Emmanuelle Cosse s’indigne du non-respect de la loi en matière de logement social par certaines communes, 20 ans après son instauration. Selon elle, certaines communes ont réussi à respecter le quota de 25% de logements sociaux, tandis que d’autres n’ont fait aucune progression, malgré les 2,4 millions de ménages dans l’attente d’un logement social. Face aux maires qui se plaignent du manque de foncier, Cosse affirme que de nombreuses communes ont construit du logement privé et invite à examiner le nombre de permis de construire accordés chaque année, soulignant que ces constructions ne sont pas destinées au logement social, mais à l’accession à la propriété ou à des résidences secondaires.

Un enjeu de société

L’ancienne ministre du Logement et de l’Habitat durable estime que le logement social est essentiel pour loger une part importante de la population française, notamment les travailleurs aux revenus modestes, représentant plus de la moitié de la population. Selon elle, refuser de construire des logements sociaux signifie refuser de loger des personnels essentiels tels que des aide-soignantes, des policiers ou des instituteurs, compromettant ainsi la mixité sociale et privant les communes de la dynamique apportée par une population active souvent accompagnée d’enfants, ce qui est également important pour maintenir les services publics tels que les écoles.

En somme, Emmanuelle Cosse met en lumière l’importance du respect de la loi en matière de logement social pour assurer la cohésion sociale et répondre aux besoins de la population.