Le plastique est souvent considéré comme un symbole de commodité, mais il représente également un danger pour l’environnement. Les prévisions indiquent que sa production pourrait doubler d’ici 2050, ce qui constitue une menace majeure pour la planète. Cependant, certains défendent le plastique en soulignant qu’il nécessite moins d’énergie que d’autres matériaux. Ils affirment qu’il est possible de lui donner une seconde vie pour réduire son impact sur l’environnement.
Plastipak : le recyclage des bouteilles plastiques, un défi à relever
Dans l’usine de recyclage Plastipak de Sainte-Marie-La-Blanche, près de Beaune, les bouteilles en plastique PET arrivent compressées sous forme de ballots. Chaque jour, 160 tonnes de ces bouteilles sont déposées sur la zone de stockage. Ces bouteilles ont été préalablement sélectionnées dans les centres de tri, mais le processus de tri continue à l’usine pour éloigner les éléments indésirables, selon Jérémie Manigaud, le responsable de production.
Ces éléments indésirables incluent notamment le PET trop coloré, tel que le vert et le rouge, qui est séparé pour être acheminé vers une autre filière de traitement. De plus, tout ce qui n’est pas du PET est également trié pour être valorisé. Les matériaux récupérés, tels que les bouchons, peuvent être réutilisés pour fabriquer des équipements automobiles. Quant aux bouteilles, elles passent par un processus de nettoyage, de broyage et de fusion pour ensuite être transformées en granulés. Ces granulés serviront ensuite à fabriquer des « préformes », soit des embryons de bouteilles. Cependant, il arrive qu’il soit nécessaire d’injecter du plastique vierge pour obtenir le produit final souhaité. Actuellement, environ 40% de résine recyclée est utilisée, bien que certains produits contiennent 0% de résine recyclée, tandis que d’autres contiennent jusqu’à 100%.
Un système de collecte insuffisant
Le directeur du site de Plastipak, François Nicolas, évoque les limites du recyclage liées à une collecte insuffisante. Il constate un taux de collecte insatisfaisant en France par rapport à des pays tels que l’Allemagne ou les pays nordiques. En conséquence, Plastipak doit s’approvisionner en bouteilles usagées en dehors de la France, car il n’en dispose pas suffisamment sur le marché national. À titre d’exemple, des bouteilles usagées sont importées pour répondre aux commandes de clients comme Coca-Cola ou Danone, ce qui soulève des préoccupations liées à leur manque de sobriété.
L’usine Plastipak de Sainte-Marie-La-Blanche exporte plus d’un milliard de bouteilles en plastique recyclé ou partiellement recyclé chaque année. À l’échelle mondiale, environ 400 tonnes de déchets plastiques sont collectées annuellement, dont 90% ne sont pas recyclées. En France, la consommation annuelle de plastique par habitant s’élève à environ 70 kilos, dont seulement un quart est recyclé. Face à ce constat, le recyclage des bouteilles plastiques représente un véritable défi environnemental et économique.
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